Aujourd'hui, au Conseil National :

Il y a le parti de la dette et le parti de l'équilibre. Nous sommes du parti de l'équilibre.

Il y a des responsables, dans chaque camp, qui considèrent que la disparition d'un grand nombre d'activités de production de notre territoire national est une fatalité… Et il en est qui considèrent au contraire que … l'automatisation …, la proximité des marchés, la souplesse …, doivent nous ouvrir à nouveau des productions et des emplois que nous imaginions perdus.

Il y a le parti de la fatalité, et il y a le parti de la volonté. Nous sommes du parti de la volonté.

Il y a des responsables dans chaque camp qui considèrent que la bataille de l'éducation est perdue, que c'est la faute des enseignants, de leurs vacances, de leur corporatisme. Et il en est … qui considèrent au contraire que c'est en appuyant … les enseignants, en s'appuyant sur eux, … que tout peut être reconstruit. Et que les résultats de l'école peuvent suivre.

Il y a le parti de la défiance à l'égard de l'école et il y a le parti de la confiance. Nous sommes du parti de la confiance.

Il y a des responsables dans chaque camp qui pensent l'Europe comme une charge, …, qui se sont résignés à voir l'Europe confuse, sans volonté, incapable de réaction, …. Et il y en a, nous en sommes, qui considèrent au contraire que l'Europe est vitale pour nous peuples et nations du continent, (dont la) volonté … doit s'exprimer … dans notre maison européenne et dans le concert des nations.

S'affirmer au centre, c'est choisir de faire passer les convictions avant les étiquettes. (…)

Chaque fois que la France a été menacée de désintégration physique ou morale, et c’est le cas aujourd'hui, les hommes les plus responsables ont appelé au dépassement des temps anciens, des anciens camps, des anciennes divisions. Le centre, c'est ce dépassement.

Et il n'y a qu'un centre, c'est celui qui pense et prépare un tel dépassement.

Ce n'est pas seulement un mouvement de générosité, c'est un mouvement de responsabilité, de lucidité.

Pendant ce temps, je vois encore des gens rejoindre la gauche, se raccrocher à la droite. Parce que le centre, vous savez bien, il n'existe pas, ou pas longtemps, ou trop petitement. Et parfois ces partants me disent "ne t'inquiète pas, je n'en pense pas moins". Ben si, je m'inquiète. Parce que penser ne suffit pas. Quand on accepte, pour avoir un petit quelque chose à manger en politique, d'avoir les chaînes aux pieds et les mains menottées, quand on prend son parti de la fatalité, à quoi sert-on ?