Merci à la mairie d'Argenteuil pour l'excellente initiative de rééditer "Monet à Argenteuil". Le livre est passionnant, aussi vivant que la conférence donnée avec beaucoup d'humour par l'auteur le 18 septembre dernier.

La carte géographique des tableaux, qui figure à la fin du livre, m'a permis de découvrir où se situait la fameuse promenade en bord de Seine que fréquentaient les Parisiens en goguette… comme les Argenteuillais : sur l'ancienne île, derrière les actuels Jean Vilar et marché Héloïse. Précisément là où nous (MoDem) proposons depuis des années de la recréer en lieu et place de la 4 voies (la RD 311, pour laquelle 2 voies suffiraient amplement). Ce dont nous n'avons pas vu le commencement du début. Mission pour les futurs élus MoDem au Conseil général !

Zut à la SNCF pour la mise en service des portillons, fin septembre à la gare du Val d'Argenteuil.

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Cette mise en service avait été retardée, si je comprends bien, par le contentieux entre la SNCF et la Ville au sujet du souterrain de la gare principale. Qui selon la Ville, devait rester un libre passage entre le Centre et le quartier de la Colonie. Comme j'avais eu l'occasion de l'écrire sur les blogs de MM. Doucet et Métézeau : cela fait une vingtaine d'années que les réseaux banlieue (notamment RER) sont passés au "portillon obligatoire", mais cela n'avait pas été jugé utile sur le réseau Saint-Lazare. Aujourd'hui, chacun peut constater combien les portillons sont gênants quand on a des bagages, et comment les fraudeurs passent sans souci en "collant" les voyageurs avec billet. Cette décision d'équiper maintenant nos gares de portillons me semble une ineptie.

Expérience faite, je confirme : les sans-billet sont collants. Alors que la plupart d'entre eux pourraient aisément contourner l'obstacle - non, ceci n'est pas un encouragement à la fraude :

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Je voyais au moins un bénéfice aux travaux : un ascenseur entre le niveau "boulevard de la Résistance" et le niveau du pont pourrait être bien utile aux personnes en fauteuil roulant, ou à d'autres personnes marchant difficilement, qu'elles prennent le train ou non. Raté, l'ascenseur (le 30 septembre sur la photo) est à l'intérieur du périmètre fermé par les portillons. (Et les fauteuils ne sautent pas les barrières).

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En revanche, ceux qui veulent "sortir la nuit" et se seront garés au parking auront droit au grand tour par le pont, si j'en crois ce panneau. Au passage, la photo permet d'admirer, sur le bâtiment aérien de la gare, l'efficacité de 5 années de travaux quasi-ininterrompus. Ou plus précisément : interrompus de façon quasi-ininterrompue.

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Ce qui me touche, c'est la tolérance désabusée des voyageurs. Je l'interprète parfois comme une sorte de conviction qu'à Argenteuil, c'est comme ça qu'on est traité par "là-haut" et puis c'est tout. Moi, désolé, je n'arrive pas à m'habituer.

Et fin septembre, j'ai eu le spectacle de l'avenue commerçante du Val Sud, ex-Marcel Cachin devenue Utrillo, "Simply" pour les intimes, transformée en chantier. A moitié bloquée. L'avis de commerçants ici.

J'ai demandé autour de moi, personne n'a été capable de me donner une raison valable de refaire cette avenue qui était quasi-neuve (une dizaine d'années) et tout à fait agréable.

Créer quelques places de parking supplémentaires parce qu'il y avait plein de voitures en double file ? (Ne riez pas, une commerçante m'a dit que c'était ça l'idée). Ce serait totalement grotesque :

  • Dans un centre commerçant fréquenté par des milliers de personnes, avec des centaines d'habitants dans les ménages juste voisins, ce n'est pas à quelques places près : le stationnement en double file serait le même.
  • S'il s'agit d'éviter le stationnement en double file, il suffit de caméras automatiques et d'un système d'amendes, comme à Aix-en-Provence.
  • Si les "doubles files" sont causées par la présence de "voitures-ventouse" qui saturent les places de parking, il suffit d'un système du genre "zone bleue automatisée" comme à Clamecy (durée limitée avant que le véhicule soit bloqué).
  • Si on manque de places … non, on n'en manque pas, il y en a toujours plein de libres dans le parking - gratuit - de "Simply". Seulement l'entrée est réservée en principe aux clients, le parking est moche, la sortie piétons est un labyrinthe, et ça ne sent pas la rose.

Tout de même, un diffuseur de lavande, trois flèches et une caméra dans les escaliers, et un accord avec le propriétaire du parking, ça aurait coûté moins cher et causé moins de galère que ces mois de demi-blocage de l'avenue et du commerce ?

Et cette histoire de places de parking est corroborée d'assez bonne source, selon Le Parisien du 16 septembre :

Marie-Françoise Neufsel (ex-Verts), conseillère municipale déléguée aux espaces verts, a placardé hier des affichettes : «Cet arbre est condamné à mort», sur chacun des troncs. «En réunion de majorité lundi, j’ai demandé au maire de surseoir à ce projet. Il a refusé, déplore-t-elle. Il va abattre tous les arbres pour passer de 61 à 70 places de parking. Avec un stationnement en épis, on pourrait gagner 28 places sans couper les arbres.»