(Oui, ma liberté aussi).

"Une vérité ne cesse pas d'être vraie parce qu'elle est minoritaire", disait dimanche François Bayrou.

Dans une discussion Facebook, quelqu'un estime que "avec ça tu peux dire tout et son contraire... car la vérité n'en n'est qu'une pour celui qui la dit" ; un autre intervenant, que ce sont "des mots, toujours des mots...".

Il est très difficile d'être démocrate si on croit que rien n'est objectivement vrai. Ou d'être écologiste, d'ailleurs (le réchauffement climatique anthropique serait alors une simple opinion...).

En revanche, je suis d'accord avec le second intervenant : la vérité, ce sont des mots. La vérité n'a pas de pouvoir, ne fait pas de chiffre d'affaires, et n'obtient pas de voix lors des élections. Elle ne définit même pas l'avenir, puisqu'elle ne peut porter que sur le passé et le présent.

Les politiques qui tenaient à dire des choses vraies ont parfois eu quelques responsabilités quand le Pouvoir les leur a accordées (Mendès, Barre, Delors, Rocard...) mais ont très, très rarement gagné des élections.

Cette phrase de François Bayrou est une façon d'acter ce qui nous reste intact quand la bataille électorale, elle, est perdue.