Pas le temps de faire un billet complet sur notre nouveau gouvernement. Sur l'inflation délirante des dénominations, à l'opposé bien sûr des promesses du candidat Sarkozy, j'avais déjà fait un billet il y a 25 mois, alors…

Avec tout le respect que je dois à Michel Mercier, et à cause de ce respect, le voir à un Ministère "de l'Espace rural et de l'Aménagement du territoire" qui ne comprend apparemment ni l'agriculture, ni l'équipement, ni l'environnement, ni les collectivités locales, ça me fait plus pitié qu'envie.

Pour le reste, je saisis l'occasion de ce nouveau p'tit coup d'aspirateur pour replacer quelques réflexions que m'inspirait le livre de Bernard-Henri Lévy sur la gauche, "ce grand cadavre à la renverse".


Ce livre me semblait être l'histoire d'un choc. Le choc que vit un homme "de gauche", convaincu que "la gauche" est le seul sujet politique qui existe, le seul moteur de l'histoire politique.

Le choc de découvrir un autre sujet politique, également capable de poser la question en ces termes. Non plus "êtes-vous de tel ou tel parti ?", "de telle ou telle famille d'idées ?", "favorable à telle ou telle proposition ?", mais : "es-tu avec ou contre moi ?".

Un sujet politique qui est un homme vivant, un ami personnel (BHL dit "des relations de camaraderie anciennes"), et qui vous pose la question à vous : es-tu avec ou contre moi ? Comment ça, pas avec ? Comment peux-tu préférer la gauche, ce cadavre, à un vrai mec qui en veut ?