Ce 27 octobre matin, à l'occasion de la sortie du Berger à l'Élysée.

Jean-Jacques Bourdin : Vous en êtes où des parrainages ?

JL : J'en ai reçu près de 250, la plupart sont spontanés. Je vais à la rencontre des Maires, qui sont très malheureux, ils prennent en premier au visage tout ce qui ne va pas.

JJB : Vous êtes le candidat de la ruralité ?

JL : Je suis le seul des candidats à avoir visité les 30 banlieues les plus chaudes de France, à 3 heures du matin, avec souvent un journaliste, ou un policier qui voulait voir… Si on avait voulu lire le rapport que j'ai remis après cette marche au Président de la République, aux Premiers ministres, aux corps constitués… Les gens qui massacrent ne viennent pas tous de Daesh : beaucoup ont grandi chez nous.

JJB : Vous devez être content que le traité CETA ne soit pas signé ? Vous auriez signé TAFTA ?

JL : Je suis contre depuis le début. L'Europe se ferait sans nous ? La France n'aurait plus son mot à dire ? C'est la fin de ce que nous sommes.

JJB : Le rachat de Monsanto par Bayer ?

JL : C'est la même sauce de gros capitaux qui ne sont plus là pour investir mais pour faire de l'argent, sans quoi on retire les billes, on retire tout ce qu'on a mis.

JJB : La spéculation financière est devenue folle ?

JL : Oui, le modèle capitaliste … ils se mangent entre eux. J'étais hier à la manifestation de policiers, avec des pompiers, des mères de famille, sur le pont face à l'Assemblée, nous étions 3 ou 4 députés à aller les voir. Nous sommes à la veille d'une guerre civile, d'un révolution. Une partie de la France va très bien, celle que vous recevez d'ailleurs; les deux tiers vont très mal. La moitié s'abstient, ne vote plus, ou blanc, nul, ou désespéré. Ce système nous conduit à la mort. Comme chaque fois qu'il y a eu un mouvement de mondialisation. À la fin de 1900, on va vu le pétrole construire un monde nouveau, certains l'ont vu humain, d'autres ont enclenché les deux tragédies du XXème siècle.

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