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Centre ville d'Argenteuil, boulevard Héloïse, côté de l'ancienne île, cette délirante frise… Vous inciterait-elle à aller voter pour l'un de ces messages multipliqués ? Moi non.

Depuis quelques semaines, les médias nous répètent en boucle que, si les Français ont une bonne opinion des prud'hommes, ils ne sont, scandaleux paradoxe, qu'un faible pourcentage à aller voter. C'est comme si la Démocratie Sociale, en grand manteau bleu blanc rouge, tendait la sébile pour se voir accorder une petite pièce de légitimité élective.

Mais enfin… voter, est-ce une aumône que tout bon citoyen devrait faire à nos cacochymes syndicats, en vertu de l'un quelconque des 5 piliers du civisme ?

Voter, n'est-ce pas exercer un choix ? Voter aux prud'homales, ne serait-ce pas, en principe, choisir des prud'hommes ?

Savoir pour qui l'on vote ?

Savoir ce que cette personne, ou ce groupe, propose ?

Savoir ce que notre vote permettra de changer ?

Ce n'est pas tout de même pas, j'espère, un post-test de pub entre l'affiche de la CGT et le slogan de la CFTC !

Vous me direz peut-être que je devrais aller voter blanc. Mais je n'ai pas le droit de vote : je ne suis pas susceptible de faire appel aux prud'hommes, puisque je suis travailleur indépendant. La belle, la superbe, la participative démocratie sociale doit, apparemment, se faire sans moi.