Moi aussi, je serais enchanté de faire ta connaissance.

Je me permets de te tutoyer, parce que c'est you et que si tu lis en anglais, tu ne verras pas la différence.

La dernière fois que je t'ai contacté, tu n'étais pas disponible, mais tu m'as donné le plaisir de rencontrer Peter - il faudrait que je trouve un mot plus juste que "plaisir" car Peter est simplement impressionnant, amazingly impressive.

Je n'ai pas réussi à convaincre Peter que je pourrais changer le monde avec vous ; d'ailleurs, ce que j'ai pu lui prédire de plus honnête, c'était que le tabac de l'iPhone ne faisait que commencer - rien à changer, donc.

La seule autre fois que j'ai candidaté chez Apple, c'était en 1994 et je n'ai même pas dû recevoir de réponse.

Je ne suis pas sûr de déposer beaucoup d'autres candidatures. J'ai bien compris qu'Apple[1] est gérée en dépit du sens humain, que la pression est phénoménale et le secret militaire, que la dictature est la norme à tous les étages, et je ne suis pas si sûr de m'y plaire. Je regrette que l'arbre soit moins beau que ses fruits.

Et si je tremble un peu, est-ce de voir vieillir la pendule d'argent ?

Je ne suis pas sûr qu'on ait l'occasion de se voir prochainement, alors, pendant que tu nous en as laissé le temps, je prends le clavier pour t'écrire, pour te remercier pour le clavier.

Tout de même, à un moment ou un autre, dans le nouveau monde ou dans l'ancien, je serais enchanté de faire ta connaissance, et très honoré. Car tu as prouvé, quatre siècles après Henri IV, qu'un seul homme peut changer le monde, en bien. Tu donnes de l'espoir. Y a plus qu'à trouver moyen.

All the best,

Notes

[1] Sur ce blog, sur Apple : iPhone, 20 minutes après (12 septembre 2006) ; iPhone, enfin (Comment font-ils ? Ça a l'air si simple !) (16 janvier 2007) ; Encore et toujours Apple fan, encore et toujours méfiant (2 oct. 2007) ; L'iPhone, de la 2D à… (15 décembre 2008) ; "Apple sans Steve Jobs" (17 janvier 2009).