@ citizenet qui écrit en commentaires de mon billet précédent

...Le comble, c'est que Frédéric LN ... ose encore écrire, à l'instar de Marielle de Sarnez récemment sur notre site institutionnel que "nous sommes au centre", en dédaignant la plupart des adhérents et des sympathisants du Mouvement Démocrate qui sont en réalité venus "d'ailleurs" pour se placer au-dessus des partis traditionnels, et surtout pas pour retomber dans le centre "mou" de la politique ou les apparatchiks ex-UDF veulent nous ramener ...

Je trouve effectivement très bien d' "être au centre", c'est-à-dire disposé à travailler avec des républicains de gauche ou de droite ou d'ailleurs si nous tombons d'accord sur une même ligne politique.

Je suis parfaitement conscient que cela conduit certains à nous qualifier de centre "mou" puisqu'il ne "veut pas choisir entre la gauche et la droite".

Mais pourquoi diable choisirions-nous des idées, un projet, des pratiques que nous combattons, et dont l'échec nous a conduit à nous engager en politique ?

En fin de compte - merci de m'aider à le dire plus explicitement - il y a en France deux compréhensions du mot "centre" comme position sur l'échiquier politique.

a) le centre serait selon certains (généralement de droite ou de gauche) un faux nez de la droite, une sorte de version honteuse de la droite qui n'ose pas se revendiquer à droite, ou plus positivement - Cf. la tribune récente de Jean Arthuis - une version nuancée et modérée des idées de droite[1].

b) le centre serait selon d'autres (qui se reconnaissent généralement au centre) un courant politique spécifique, démocrate, humaniste, croyant à l'intérêt général, presque toujours minoritaire dans l'histoire de France, capable en raison même de ses conceptions démocrates, de construire des coalitions avec d'autres qui peuvent venir de la droite et/ou de la gauche.

Vous aurez compris quelle conception du centre je partage ;-)

Accessoirement, si on prolonge la conception "b", démocrate, dans la situation d'aujourd'hui, on constate que le centre est entre Charybde et Scylla :

- le tourbillon Charybde espère l'avaler comme menu fretin électoral (ou bien, le rouler dans la farine et le faire frire),

- l'hydre aux six têtes Scylla ne peut aujourd'hui faire son unité qu'en hurlant sa détestation d'un petit bouc émissaire, et le centre fait bien l'affaire.

C'est la situation d'aujourd'hui, la vie sera peut-être plus belle demain !

Notes

[1] Ce résumé brutal est sans doute un peu injuste pour le propos de Jean Arthuis. Je suis prêt à en discuter !