C'est plutôt rigolo, mais s'il y a un sujet à la mode, c'est l'espoir d'éliminer les Démocrates de la politique française.

Pour Nicolas Sarkozy, Favilla le rappelle dans les Echos, c'est une stratégie de longue date (Cf. la promesse de 2006 de ramener Bayrou à moins de 5%).

Pour Europe Écologie, c'est également un choix stratégique, où la provoc de Daniel Cohn-Bendit ne fait que confirmer le barrage opposé à François Bayrou par Jean-Vincent Placé.

Pour le Front de Gauche, c'est la grande ambition de la semaine (voir mes billets précédents).

Eh bien, même pour le Parti socialiste, c'est le critère de succès ! Croyez-en Claude Bartolone : "il y aura beaucoup de régions où ils ne vont pas passer la barre des 5% ... S'il y a un vrai pari qui est gagné par Martine Aubry, c'est par rapport au MoDem".

Ça conduit évidemment à la question : que peuvent avoir en commun ces quatre forces politiques pour que leur "pari" commun soit l'élimination du Mouvement Démocrate ?[1]

Leur point commun le plus évident me semble être d'avoir mis la France "en situation de faillite" (selon M. Fillon) ou au bord de celle-ci. Tant que le Mouvement démocrate est là, il reste la preuve qu'une autre politique, responsable, durable, était possible - et le reste, même si chaque année passée avec l'UMPS-FGEE nous condamnera à repartir d'encore plus bas.

Dommage pour eux : nous sommes toujours là. Heureux de nous battre pour le pays, et décidés à continuer !

Notes

[1] Le lecteur pensera peut-être : "c'est le syndicat des sortants". Peut-être, mais l'argument est un peu facile… et amha, bas de gamme-poujadiste. Après tout, nous aussi avons (quelques) élus sortants. Et ces partis concurrents ont montré leur disposition à acheter notre silence au prix de quelques strapontins. Cet argument serait donc erroné.