Un vieux billet que je découvre chez François Charton me donne l'amorce pour répondre à la chaîne lancée par skeptikos (et que je me dispenserai sans doute de transmettre).

"La montagne de l'âme" de Gao Xinjian. Allez voir, j'insiste. Soit vous vous reconnaissez dès le début, et le dialogue entre "Tu" et "Il" qui est la trame du livre vous révèlera que vous n'êtes pas seul au monde - c'est un peu l'effet que ça m'a fait. Soit vous trouverez ça beau, un peu exotique, et ça ne fait pas de mal de lire un Nobel.

"Ébène" du regretté Ryszard Kapuscinski. Soit vous y reconnaissez l'Afrique que vous avez vue, entendue, sentie, que vous ne saviez pas dire, et que personne n'avait su vous dire. C'est exactement l'effet que ça m'a fait. Soit vous ne la reconnaissez pas, et nous n'étions pas au même endroit.

"En attendant le vote des bêtes sauvages" du regretté Ahmadou Kourouma. Soit vous y reconnaissez l'Afrique qui était cachée juste derrière, visible à condition d'avoir un troisième oeil, celle cachée juste derrière l'histoire de Petits Blancs, vous serez tous mangés (qui se lit aussi). Maintenant, soyons francs, je n'ai pas tout à fait fini tout le Kourouma, Ou un peu en diagonale. Ou ça demande du temps de lire comme un griot parle. Alors je recommande de commencer par le grand classique et très facile, et tragiquement marrant, "Soleil des indépendances".

Déjà plus que deux. Ouh là là. Il faut que je place ma pub pour l'excellent Études marketing et opinion, Dunod/Syntec. J'ai encore le temps de conseiller quoi ? Le chat du rabbin ? Dong, le gong.


Je complète ce billet pour désigner 6 autres témoins potentiels de leurs lectures :