Covid-19 pour les nuls dont moi-même : un petit résumé en français de la synthèse (“revue de littérature”) de Yixuan Wang et al., du 5 mars.

Le titre est une prescription (c’est rare en littérature scientifique !) : “Les spécificités … du Covid-19 imposent des mesures particulières de contrôle”.

3,46% des malades sont décédés (NB : et 1/4 sont malades à ce jour). (NB : mais des porteurs du virus n’ont pas été malades ; d’où la dernière estimation du taux de létalité à 1,6%, dans un autre article).

3 des 8 mutations de la glycoprotéine de pointe sont localisées au point de liaison avec le récepteur (cellule humaine), ce qui suggère que le virus peut évoluer rapidement pour échapper au système immunitaire.

L’évolution génétique spontanée du virus se fait à la même vitesse que celle du SARS ou du MERS (épidémies à coronavirus précédentes, jugulées).

Le virus est transmis à la respiration, par des gouttelettes, le contact direct, les excréments, et très possiblement de façon “aérosol” (buée expirée). Chaque patient transmet la maladie à 2 à 3,5 personnes en moyenne.

L’incubation (avant les symptômes) dure de 0 à 24 jours selon les cas ; 6,4 jours en moyenne.

La transmission nosocomiale est fréquente : 3,84% des cas confirmés sont des personnels de santé. L’assistance respiratoire, nécessaire aux patients en état critique, est à haut risque de ce point de vue.

Mais une grande proportion des personnels de santé ont contracté le virus suite à des contacts avec des visiteurs sans symptômes de Covid-19 ou avec des symptômes bénins. Il y a eu d’autres transmissions “avant symptômes” dans des rassemblements amicaux ou familiaux.

Les femmes enceintes atteintes du Covid-19 n’ont pas transmis le virus à leur bébé (qui était au 3ème trimestre de croissance foetale), sauf peut-être 1 cas.

Avec Covid-19, contrairement au SARS et au MERS, certaines personnes peuvent porter une forte charge virale sans avoir de fièvre ni de symptôme, ou juste l’équivalent d’une grippe. (NB : Ils peuvent alors être “super-disséminateurs”, dit un autre article. Importance de tester !)

La majorité des patients avec symptômes bénins peuvent basculer rapidement dans un état sévère. L’état de santé correct de ces porteurs de virus peut tromper les personnels de santé, et complique le contrôle de la transmission.

Voir l’article sur les symptômes, divers et les méthodes de diagnostic, compliqué. Je m’y connais trop peu (rien !) pour bien lire. Juste un point : le test ELISA est à recommander, car bon marché et efficace, malgré des “faux positifs”.

Le confinement reste le moyen le plus efficace connu pour contenir l’épidémie. Les personnes ayant un risque moyen ou élevé d’être exposé, devraient faire un point de santé chaque jour auprès de services de médecine générale.

C’est essentiel, de recourir tôt, dès les symptômes bénins, aux produits qui peuvent aider, comme les suppléments alimentaires, les plantes de la médecine chinoise, les antibiotiques, l’oxygène.

Des médicaments existants qui sont testés et pourraient s’avérer efficaces : la chloroquine, le remdesivir (de Gilead), et l’inhibiteur de fusion EK1 (?) qui s’attaque à tous les coronavirus ; ainsi que des sérums prélevés sur des patients convalescents.

Le virus devrait être là pour assez longtemps, et évoluer avec ses hôtes (NB : nous !). Vacciner serait donc hautement recommandé aux personnes à risque. Le labo Moderna (USA) a envoyé un premier lot de candidat-vaccin, “mRNA-1273”.

L’intervention de psychologues devrait également aider à contrôler l’infection.

En conclusion, une surveillance intensive est vitale pour réduire la transmission de la maladie.

Car la majorité des personnes infectées, même sans symptômes, peuvent transmettre le virus.

publié sur Facebook pendant l’absence de ce blog. Republié ici avec des liens, le 14 août 2020