C'est le seul enjeu des élections de fin 2015, à part les places.

La question de la stratégie pour les régionales - alliés ou pas, au premier tour ou au second - n'a un sens que si nous sommes suffisamment forts par nos candidatures, notre projet, devant les électeurs. C'est ce qui peut permettre de négocier des alliances où nous nous reconnaîtrons, ET c'est ce qui peut permettre de réussir sous nos propres couleurs.

Il y a trois temps à mon avis nécessaires, et chacun prend du temps.

1) Partir des personnes au service de qui nous voulons être. Ouvrir, interroger nos concitoyens sur leurs attentes, leurs espoirs, leurs besoins :

2) Trouver de nouvelles façons de leur répondre. Trouver comment nos départements, nos régions peuvent vivre mieux demain qu'aujourd'hui ;

3) Formuler ce projet d'avenir de façon assez éveillante et enthousiasmante pour qu'il réunisse de nombreux acteurs de la vie régionale.

4) ... et c'est alors qu'on peut entrer en campagne, fédérer, s'allier, promouvoir des noms et des slogans.

Je suis 100% confiant dans nos capacités à le faire. Je crois même que nous, démocrates, sommes la force politique la plus à même de proposer un projet crédible de développement durable pour nos territoires.


C'est ce que j'écrivais il y a 6 ans, quand j'étais candidat à ces régionales. Et encore :

L’agglomération parisienne et ses villes satellites me semblent menacées d'explosion sociale par la ségrégation croissante entre riches et pauvres - ségrégation qui s'est manifestée en boucle sur nos écrans de télé en 2005. Cette ségrégation des habitants et des emplois appauvrit les espaces pauvres, et enrichit à ne savoir qu’en faire les communes et départements riches ; ce qui, en retour, amplifie encore la ségrégation (qui aura envie de s'installer dans des rues défoncées, d'envoyer ses enfants dans des écoles vieillottes, de payer des taxes locales qui s'envolent dans des villes surendettées ?).

Les plans prétendument structurants du gouvernement, métrocade ou soutertrain, sont à côté de la question et laissent grandir ce risque d’explosion.

C’est le devoir de la Région de préparer et orienter l’évolution à long terme de l’Ile-de-France, tant par sa gestion propre (transports, formation professionnelle, lycée, etc.) que par son influence technique et médiatique. Elle peut faire le choix d’un développement solidaire, durable, équilibré. Cela demande de s’appuyer sur les ressources bien connues de notre région : culturelles et historiques, paysagères, logistiques, etc., et surtout l’implication de ses habitants, presque inégalée en France, dans le débat public et la réflexion politique.


Je radote. Mais tant pis. Reformulons :

Quels objectifs porteront-nous, démocrates, pour l'Ile-de-France :

Démocratie locale ? Développement durable ? Egalité fiscale entre communes ? Des trains qui inspirent confiance à tout touriste? Association des parents et lycéens à l'évaluation et au progrès des lycées ? Formations de masse au "numérique" ?

Je crois (bien que les forces politiques françaises se soient recomposées dans la direction inverse) que démocrates et écologistes ont la bonne orientation pour nos Régions et devraient la proposer ensemble. Un jour peut-être.