Quelqu'un m'a dit que le référendum grec était pour ou contre l'euro, ou pour ou contre l'Europe !

Cela montre à quel point le discours dit « pro-européen », et en fait "autruchien", sème la confusion dans les esprits qui semblaient les plus clairs.

Ce qu'explique Yanis Varoufakis est pourtant extrêmement simple : un État surendetté est ingouvernable. C'est tout comme un ménage ou une association surendettées : pour poursuivre leur route, pour se redresser, ils ont absolument besoin d'un allègement de dette.

Le FMI l'explique depuis des années (fût-ce discrètement au départ).

Mais depuis 5 ans, l’obstination déraisonnable des gouvernants européens bloque la situation. Ils espèrent faire croire au reste du monde que les reconnaissances de dette grecques valent quelque chose. Juste pour faire croire. Défendre l'honneur de la Famille : non, aucun d'entre nous ne peut avoir failli. Ils se croient peut-être d'une essence supérieure. Le mot Europe transformerait le plomb en or et l'arnaque en euros.

Cette Europe du bluff n'est pas celle à laquelle j'adhère.

Un vote « non » des Grecs ferait tomber ces décors à la Potemkine… non sans risques et fracas.

Un vote « oui » repunaiserait les décors pour 5 mois de plus, et rendez-vous fin novembre. À quoi bon ?

On ne sort d‘une crise que par le courage.

Mais c’est sans doute plus facile à dire sur twitter ou sur un blog, qu’à faire aux commandes d’un Etat.

Courage donc à nos gouvernants !