Du bon sens, non ? Qui s'appuierait sur une table branlante, construirait sur un remblai mouvant, réorganiserait une organisation en partant de ses faiblesses ?

Beaucoup et trop de consultants, sans doute, selon Jean-Marie Descarpenteries, que nous étions allés écouter il y a quelques mois, avec Roland Besnaïnou, devant le groupe X-Mines-Consult.

On paye le consultant pour mettre en avant les points faibles que personne n'ose regarder en face ; et on lui demande ses recommandations, qui sont concentrées sur ces points faibles, jusqu'à ... les renforcer, au pire.

J'ai eu le plaisir récemment d'évaluer les méthodes de recrutement de cadres de l'UNESCO. Si notre équipe avait été retenue pour ce contrat, c'est sans doute pour une méthode sur laquelle nous mettions l'accent : l'analyse de ce qui marche, Appreciative Inquiry. Et de fait, beaucoup de choses marchaient ; tellement, même, que l'on pouvait améliorer grandement les résultats en s'appuyant sur cette base-là.

Pour un autre projet (en méthodologie d'évaluation), je viens de recevoir la réponse de l'organisation demandeuse :

"We have decided to go with the other proposal. ... We found your proposal interesting and especially good that it looked at building on positive inquiry."

J'ai regardé dans ma proposition - axée sur d'autres éléments méthodologiques - ce qui leur avait laissé cette impression. J'ai fini par trouver une ligne et demie : "Focusing on strengths and successes (rather than weaknesses ad shortcomings), because one can only build on solid ground."

C'est la ligne et demie qui a plu ? À moi de bâtir là-dessus la prochaine fois !