17. Faut-il reconnaître le vote blanc ?

Oui.

18. Faut-il rendre le vote obligatoire ?

Non.

19. Quelle est la bonne dose de proportionnelle aux élections législatives pour une représentation plus juste de tous les projets politiques ?

"Pour une représentation plus juste de tous les projets politiques", il faut que ceux-ci soient représentés proportionnellement au suffrage des électeurs, donc :

  • soit la proportionnelle intégrale,
  • soit 50% de proportionnelle, mais compensatoire (attribuée aux partis ou listes sous-représentés dans le suffrage par circonscriptions).

Mais "une représentation juste des territoires" me semble tout aussi importante. Je serais donc partisan de,

  • soit 50% de proportionnelle,
  • soit 25% de proportionnelle, mais compensatoire (attribuée aux partis ou listes sous-représentés dans le suffrage par circonscriptions).

Ça me semble tout aussi important dans les élections municipales (en grandes villes), départementales, régionales, européennes. Le besoin de représentation est identique ! Bon, là, je suis sorti du cadre des questions du Président de la République. Revenons-y.

20. Faut-il, et dans quelles proportions, limiter le nombre de parlementaires ou autres catégories d'élus ?

Il me semble que 400 députés et 250 sénateurs suffiraient tout à fait. En revanche les moyens d'analyse des assemblées (chargés d'études, documentation…) n'ont pas de raison d'être diminués. Au contraire.

21. Quel rôle nos assemblées, dont le Sénat et le Conseil Economique, Social et Environnemental doivent-ils jouer pour représenter nos territoires et la société civile ? Faut-il les transformer et comment ?

À la place des 3 structures Sénat, CÉSE et CNDP, 2 suffiraient :

  • une Deuxième Assemblée composée de délégués de la société civile organisée : collectivités territoriales, ONG et autres types d'associations, entreprises… qui pourrait être complétée par des personnes de la société civile non organisée, par exemple 50 citoyen·ne·s tiré·e·s au sort, comme dans les jurys d'assises, pour 3 mois par exemple ;
  • une plate-forme d'organisation de débats publics, impliquant à la fois des parties prenantes, les simples citoyen·ne·s, et des experts.

22. Quelles évolutions souhaitez-vous pour rendre la participation citoyenne plus active, la démocratie plus participative ?

a) Présence de citoyens tirés au sort (Cf. 21 et 23). b) Une plate-forme de service public pour l'organisation de débats publics (Cf. 21). c) Publier sous forme accessible tous jugements et décisions d'autorités publiques, anonymisés (en PDF texte par exemple). d) Pour que l'Assemblée ne soit plus soumise à l'exécutif et soit plus à l'écoute des citoyens, voter simultanément à la présidentielle et aux législatives. e) Mettre fin aux privilèges des parlementaires et des ministres, qui décrédibilisent l'égalité citoyenne (abolir la réserve parlementaire, exiger un casier vierge pour toute candidature au Parlement et pour tout Ministre, aligner les régimes sociaux des parlementaires (chômage, retraite) sur le droit commun, ne rembourser de frais que sur justificatifs, abolir la Cour de Justice de la République : justice ordinaire pour les Ministres,…)

23. Faut-il associer davantage et directement des citoyens non élus, par exemple tirés au sort, à la décision publique ?

Oui, systématiquement (Cf. 21).

24. Faut-il accroître le recours aux référendums et qui doit en avoir l'initiative ?

a) Soumettre à référendum toute adhésion à l'Union européenne. b) Autoriser les référendums d'initiative populaire ou « votations », dès que 1% des électeurs le demandent. c) Autoriser le chef de l'État à proposer toute loi au référendum.

Au passage, hors sujet, interdire au chef de l'État de ratifier par ordonnance, sans débat public, des lois d'origine européenne.

25. Que proposez-vous pour améliorer l'intégration dans notre Nation ?

a) Restaurer le Service National, universel pour les garçons ou filles, civil (très majoritairement) ou militaire (pour des volontaires et au niveau des besoins). Affecter les jeunes à des chantiers et missions en équipes, formées et encadrées, sur des territoires nouveaux pour eux : l'entretien des forêts, des cours d'eau, des terres en friche ; veille sur l'état des quartiers, en contact avec les habitants ; animation en maisons de retraite et EHPAD ; assistance au handicap ; activités pédagogiques alternatives en écoles et collèges (programmation informatique, dialogue et chanson en langues étrangères, communication en ligne, etc.)

b) Sortir les élèves des salles de classes, leur faire découvrir le monde : séjours à la ferme, classes découverte chaque trimestre, l'alternance pour tous dès la 4ème, 1 jour / semaine.

c) Enseigner dès le primaire 2 langues vivantes étrangères, ou 1 régionale et 1 étrangère ; pour les élèves ayant une autre langue maternelle, apporter un complément en Français à la place de la LV2.

d) Enseigner à l'école, et refléter dans les médias, l'histoire des religions comme de l'athéisme.

d) Assurer une permanence d'accueil social et familial (au-delà du 115 ou des accueils ponctuels destinés aux femmes victimes de violences conjugales).

e) Lutter contre la précarisation du travail par les plate-formes, qui crée un marché de l'emploi à deux vitesses, très discriminatoire. Par exemple, bloquer la concurrence déloyale par les plate-formes, par des charges égales.

f) Simplifier l'entreprise individuelle : proposer en ligne un site public de comptabilité pour indépendants, dispensant d'association ou centre de gestion “agréé”, et faisant directement les déclarations.

g) Inciter les institutions musulmanes (ou d'autres religions concernées) à créer des formations en France pour les salariés en charge du culte ou d'institutions religieuses.

h) Assurer dans les prisons et les hôpitaux la présence d'aumôniers dont la religion corresponde à celle des personnes incarcérées ou hospitalisées.

i) Autoriser l'absence pour fête religieuse dans le privé comme c'est le cas dans le public.

j) Former et équiper les modérateurs des forums et réseaux sociaux pour répondre aux personnes qui y disent leurs difficultés.

k) tout ce qui va dans le sens de se parler, de l'action locale, de l'autonomie des communes : voir questions 8 et 10.

26. En matière d'immigration, une fois nos obligations d'asile remplies, souhaitez-vous que nous puissions nous fixer des objectifs annuels définis par le Parlement ?

Elle est bien bonne ! "Souhaitez-vous que nous puissions nous fixer des objectifs" : mais nous pouvons nous en fixer, des objectifs ! Seulement, pour sensibiliser la personne qui passe la frontière à l'importance pour elle de respecter les objectifs que l'État s'est fixé, il y aura du boulot ????.

27. Que proposez-vous afin de répondre à ce défi qui va durer ?

Défi en quoi, pour quoi ? Quand l'un de mes enfants part en stage ou en VIE dans un pays étranger, celui-ci doit-il le considérer comme un "défi" ? Je ne crois pas, non.

Ceci dit il y a bien des passoires dans nos frontières, où se concentre une immigration illégale qui fragilise les sociétés locales concernées, et peut nous coûter très cher : Mayotte, Guyane… Nous pouvons commencer par renforcer les effectifs des douanes et les forces à ces frontières, mais il faudra trouver des solutions plus profondes.

Il y a aussi des délais de réaction de nos administrations, par exemple aux demandes de droit d'asile, qui fragilisent psychologiquement et socialement les personnes concernées, et compliquent leur départ si leur demande est jugée illégitime. C'est perdant-perdant. L'administration de l'immigration doit rattraper des années de retard dans ses techniques et ses procédures.

Je réserve mon jugement sur les aides au retour et à la réinsertion, dont le principe me semble très bien vu de loin, mais je viens d'être missionné (après appel d'offres ????) pour en évaluer certaines, donc, devoir de réserve en attendant d'avoir rempli la mission !

28. Comment renforcer les principes de la laïcité française, dans le rapport entre l'Etat et les religions de notre pays ?

Je saisis mal en quoi ces "principes" ont besoin d'être "renforcés" ? Ils me semblent très bien, très forts, non ?

29. Comment garantir le respect par tous de la compréhension réciproque et des valeurs intangibles de la République ?

Mais c'est 1984, ça ! Staline, Hitler et Pol Pot réunis !

Dans une démocratie, une personne a parfaitement le droit de ne pas "comprendre" son voisin, ou de ne pas adopter les "valeurs intangibles de la République" (intangibilité définie et garantie par qui ?!). On a même le droit d'être royaliste. Et tout républicain que je sois, je me battrais volontiers pour que les royalistes aient le droit de le rester.