Un démocrate sans frontière doit mener ses recherches au-delà du temps et de l’espace. C'est ainsi que je suis heureux de vous offrir en guise d’étrennes le scénario du 2ème épisode de la trilogie « Avatar ». Du moins, pour des raisons de place limitée sur ce blog, voici les deux premières et les deux dernières scènes. Enjoy !

Scène 1

Jakesully marche d’un pas rapide, dans la jungle de Pandora. Hume l’air, se tient aux aguets, fixe un point qu’on ne voit pas.

Flash-back où Neytiri lui dit : « N’y va pas ! Les esprits mauvais ont pris possession de ces lieux. C’est dangereux ! Nous n’avons rien à gagner là-bas »[1].

Au loin, devant Jakesully, la base terrienne.

Scène 2

Le vaisseau spatial (déjà vu au début de l’épisode 1) est en orbite autour de la Terre.

La caméra traverse une atmosphère orangée. On aperçoit des villes noires, presque sans éclairage, et des incendies. On arrive à une Maison Blanche sous bulle. A l’intérieur de la bulle, on respire sans masque. Face au Président se tiennent Parker, le chef de mission de la compagnie minière RDA revenu de Pandora à la fin de l'épisode 1, et un homme plus âgé en costume gris, qui peut être le chairman de RDA.

« Cette crise n’est pas une fatalité, Monsieur le Président, c’est un crime. Un crime contre l’humanité. En privant la Terre d’unobtainium, Jake Sully a condamné à mort des millions d’hommes, de femmes et d’enfants. Ce n’est plus de la responsabilité de notre compagnie. C’est à la Cour Mondiale de juger Jake Sully et de le condamner à mort. C’est à la Force Mondiale pour la Sauvegarde de la Planète d’aller sur Pandora pour l’arrêter …

- Si j’en crois vos rapports, Monsieur Parker, il faudrait, pour arrêter ce Jake Sully, affronter tous les ... indigènes. Il faudra que la Terre prenne le contrôle total de la planète Pandora.

- La RDA prendra ses responsabilités, Monsieur le Président. Nous sommes prêts à contribuer au financement. Nos chercheurs sont concentrés à 100% sur cette opération. Ils mettent au point les instruments dont vos armées auront besoin. »

Travelling sur un immense hall de laboratoire, ou d’usine, où des personnages en blouses blanches circulent entre des alignements de milliers de cuves contenant de grands corps bleus[2].


Scène 776

Jakesully allongé, sévèrement blessé, au pied de l’arbre des âmes, connecté avec l’arbre.

Il murmure en haletant :

« Je te demande pardon. Je t’avais demandé ton aide … pour les chasser, tu me l’as accordé, mais tu ne pouvais pas savoir … leur puissance. Nous aurions dû négocier,… les laisser creuser la terre … pour sauver les vivants. J’ai agi comme un enfant … et le Mal s’est déchaîné.

Mais je t’en prie : accepte ce qu’ils proposent. Cède leur la planète. Je crois … qu’ils tiendront parole. Ils laisseront les survivants se rassembler … dans le vortex. Ils apporteront à manger. C’est leur coutume. Ils laisseront les montagnes aux Na’vis. Il n’y a pas de minerai dans les montagnes. Je t’en prie, Eywa. Il faut céder. Il faut qu’il reste … un peu d’espoir. »

Scène 777

(Fondu-enchaîné du son sur) le vagissement d’un nouveau-né, puis zoom arrière où on le voit avec sa maman : Neytiri. Zoom arrière : l’arbre des âmes, le cirque aux arches géantes, le vortex, toute la planète Pandora.

Fondu-enchaîné avec les mots « à suivre ».

Sur le générique, voix de Céline Dion dans la version anglaise de « S’il suffisait d’aimer ».


Ouais bon, ça se confirme : l'intérêt du film, c'est la 3D.

Allez, bientôt, un blog 3D !

En attendant, je suis preneur de vos tuyaux sur le troisième et dernier (?) épisode de la trilogie : "EARTH".

Notes

[1] On sent un peu d'amertume dans sa voix. Peut-être leurs rapports se sont-ils détériorés depuis que Jakesully s'est amusé à tester l'agriculture sur Pandora, soi-disant pour mieux nourrir les enfants et réduire la mortalité infantile, qui était de l'ordre de 390 o/oo selon les estimations de l'équipe du Dr Augustine. Mais il faudrait relire la scène 7 pour faire le lien.

[2] Apparemment, les scénaristes ont renoncé à la variante dans laquelle les chercheurs développaient, à partir de l'ADN conservé du colonel Quaritch, un super-Na'vi de huit mètres de haut avec quatre jambes et six bras. Dommage.