13 novembre 2016

Extraits, en ordre un peu différent. Page de l'émission.

André Chassaigne (député, PCF) : (Face à la désertification des campagnes, à la désindustrialisation,) "on essaye bien sûr de porter des réponses, des solutions… La rencontre qu'on a pu avoir (avec Jean Lassalle), c'est que l'un et l'autre on s'est rendus compte que derrière tout ça, il y avait une vitre contre laquelle on se heurtait, celle du capitalisme financier, qui empêche d'engager les réformes que l'on souhaiterait l'un et l'autre.

Jean Lassalle (député) : "J'étais réfugié politique au centre depuis 30 ans, mais depuis la dernière présidentielle j'ai compris que nous (au Centre) n'étions plus en phase avec ce qui dit "Dédé le Rouge", c'est-à-dire la vraie vie."

Journaliste : "Les gens vous reconnaissent ça, vous respectez votre engagement, représenter les gens qui vous ont élus, vous ne l'oubliez pas."

André Chassaigne : "On ne serait pas ce qu'on est dans l'hémicycle, sans la rencontre des gens. Il faut qu'on touche, qu'on se fasse engueuler. On essaye d'expliquer ce qu'on essaye de faire, quelquefois on n'y arrive pas. Quand vous vous battez pour le maintien d'une entreprise, qu'elle ferme, 100 licenciements, vous avez l'impression d'avoir échoué… On a un mal fou à ce qu'il puisse y avoir de l'espoir."

Jean Lassalle : "Dans notre pays, l'espoir est souvent venu de la jeunesse. Il faut donner à la jeunesse le goût de s'engager, l'envie de faire de la politique. D'aller en toute modestie devant les urnes. Et lorsqu'on est investi, peu importe le maillot, c'est la France qu'on défend. Député, j'ai voulu l'être, passionnément. Il faut aller jusqu'au bout des combats. Je ne lâche jamais."

Jean Lassalle dans l'hémicycle : Comment voulez-vous qu'ils y croient, à l'égalité, nos concitoyens ? Quand on voit l'acharnement qu'il faut pour sauver une école, l'école de la République, pour défendre une maternité ! Nos compatriotes ont l'impression que nous faisons tous le même choix, que nous sommes sous le diktat de la finance spéculative. Tant que nous n'aurons pas réglé ça, nous n'arriverons pas à grand chose.

Jean Lassalle : "Reprendre nos responsabilités, on compte sur les doigts les députés qui peuvent le faire. Je suis très attentif au message que je dois faire passer."

Journaliste : "André, si jamais vous n'êtes pas candidat, est-ce que vous soutiendriez le programme présenté dans ce bouquin" (Un berger à l'Élysée) ?

André Chassaigne : "Avec une culture politique différente, avec nos parcours si différents, berger, ouvrier chez Michelin, on se retrouve sur quelque chose d'extrêmement important : il faut mettre à bas ce système ultralibéral, qui ne permet pas de répondre aux attentes des gens. Je suis heureux que Jean soit candidat, j'espère qu'il réunira les parrainages nécessaires. En ce qui me concerne, je me placerai derrière le candidat qui, je l'espère sera un candidat de rassemblement de la gauche antilibérale."

Jean Lassalle : "Ce sont les mêmes impulsions qui nous animent. Nous sommes en avance sur un monde qui doit se reconstruire. La réalité, c'est, je pense, la nôtre, elle tâtonne mais elle avance."

Journaliste : "Y a-t-il une solution ?"

André Chassaigne : "Sur le terrain, on a les conséquences d'un système. À l'Assemblée, les députés réduisent les dépenses publiques ; dans leur circonscription, ils viennent pleurer. Ce qui se passe sur le terrain est la conséquence de choix politiques."

Jean Lassalle : "On ne pourra pas corriger ça si on ne fait pas prendre conscience au peuple… 70% des grands médias sont aux mains des grandes multinationales, comment voulez-vous qu'ils veuillent m'inviter ? Heureusement qu'il y a le service public." (…)

"La politique c'est aussi une affaire de fraternité. C'est le Conseil National de la Résistance."

André Chassaigne : "C'est ouvrir des jours heureux".