Sujet serpent de mer et marronnier, digne des francs-maçons et des seins nus… mais puisque Joseph en parle, j'enlève le haut.

Joseph constate avec Julien Viel

l'échec des réseaux sociaux électroniques des partis politiques (notamment "les créateurs de possibles", dont l'UMP a annoncé la fermeture prochaine, ''la coopol" ou "les démocrates").

Cela s'explique simplement, selon Joseph :

on a créé des réseaux sociaux pour les militants, mais sans réelle intention de prendre en compte leurs propositions.

Prenons un peu de recul… et sortons de la politique.

Imaginez que Peunault ouvre un site (il existe peut-être) pour permettre à tous les automobilistes de s'organiser et construire ensemble la mobilité de demain.

Est-il raisonnable d'imaginer que les multiples revendications et suggestions (à 99,9% inapplicables) qui seraient faites sur un tel espace, constituent une concertation démocratique à laquelle Peunault devrait se plier ? (je sais, je force le trait, mais à peine !)

Est-il raisonnable d'imaginer qu'à l'inverse, Peunault ignore totalement ce qui se dira là, ne l'écoute jamais, ne l'exploite jamais ?

Si Peunault a du bon sens, il chargera une ou deux personnes d'écouter ce qui se dit là, discrètement, de détecter des expressions ou images inattendues dans tout ce flot de café du commerce, et selon leur sujet, de les adresser aux bonnes personnes de l'entreprise.

Il pourra même prévoir une analyse consolidée de tout cela, et fera des découvertes de premier ordre sur le point de vue et les attentes des clients qui s'expriment ainsi [1], mais... ces observations iront peut-être à l'inverse de ce que les internautes voulaient et pensaient exprimer !

(Par exemple, si dix mille personnes viennent réclamer une voiture à hydrocité, et que rien dans leurs dix mille posts ne montre un enracinement de leurs demandes dans des faits de leur vie quotidienne, la conclusion logique serait de dire : l'hydrocité est sans potentiel).

Je crois au potentiel de facebook ou de plate-formes dédiées pour être le support de l'organisation d'actions (flash-mobs ou autres).

Mais ce que cherchent la plupart des gens qui viennent sur des espaces coopératifs politiques, c'est de "publier leur point de vue" en espérant que des gens hauts placés les entendent, ou même que la majorité de la population les suive. Et ça, sur une plate-forme, ça ne sert à rien.

Je ne peux pas le reprocher à qui que ce soit, après avoir publié +-1200 billets de blog !… Mais - malgré la tentative France démocrate - je n'ai pas encore trouvé la solution, la formule coopérative qui marche.

Et vous, vous en connaissez qui ont marché ?

Notes

[1] Déclameur : je vends ça, professionnellement.