Portrait du blogueur en coureur de fond

Ce que vous voyez là, c'est un grand moment de narcissisme : la toute première photo de ma carrière (de cadet à vétéran...) sur laquelle j'aie à peu près l'air d'un coureur^[1].

Les techniciens verront tout ce qui ne va pas : le mouvement parasite du bras droit vers l'intérieur, l'angle des deux pieds qui signe un bassin un peu désaxé, les épaules penchées en avant et limite crispées...

Les connaisseurs de la Foulée Royale de Saint-Germain en Laye relèveront que la photo est prise aux 1200 m et qu'on ne devrait pas être aussi fatigué à 8800 m de l'arrivée !

Accessoirement, je ne suis pas du tout en tête de course mais à peu près 30ème quand la photo est prise.

Mais c'est pas grave ! Ça me console de toutes les photos où j'ai eu l'air d'une andouille, d'une loco vapeur, d'un mètre pliant ou d'une ruine épuisée, alors que, chrono en main, c'était pas si grave.

Tenez, elle m'a fait tellement de bien, cette photo, que j'ai enchaîné avec un 3000 m correct cinq jours plus tard à l'Isle-Adam, et pulvérisé le surlendemain mon record sur semi-marathon, sur un parcours avec 160 m de dénivelée à La Croix Verte. La confiance, y a que ça.

Et pour le titre du billet, merci à qui de droit.