Merci à Jérôme qui me fait passer ce mistigri attribué à Lucia de democratia-europe : un personnage, une plante, un tableau, une chanson, une ville.
Par ordre d’inspiration…
La ville, c’est Prague, que j’ai découverte très brièvement et avec émerveillement il y a quelques semaines. La ville du Printemps et de Jean Hüss, la ville à l’antique Université « Charles », le gloubi-boulga des influences du Nord et du Sud, la ville aux trois communautés juive, allemande et tchèque, sans compter les « Bohémiens » - la ville amputée par l’Histoire, où sont les Juifs ? où sont les Allemands… dans les rues du vieux centre avec nous, touristes.
La chanson, c’est l’accordéon de Jean Ferrat : « Il a vu combien de drapeaux / Se sont couchés à Waterloo / Et que le chant des soldats / Finit souvent la tête en bas … Il dit encore, il dit quand même / Que le sang qui bat dans nos veines / Que le sang qui bat dans nos cœurs / A partout la même couleur ».
Le personnage pourrait être Erasme, l’ami de mon ami Thomas More, un voisin de l’Utopie.
La plante, je sèche, je dirai l’eau. Europe, terre de l’eau. Ou terre tirée de l’eau.
Le tableau, sans doute le Déjeuner sur l’herbe de Manet. Où, ailleurs, cette insouciance dans la provocation, ou est-ce l’inverse ?
(25 mars) J'oubliais : dans une chaîne, il faut enchaîner ! La parole à mes plus récents commentateurs, Françoise Boulanger, yannou, benoitb, OAz et Florent.
Frédéric, ce n'est pas à ce billet sur l'europe que je réponds mais en lisant tes encadrés ci-contre, il m'est venu une interrogation assez candide : puisque l'on ne peut parvenir à "récupérer" des impôts des plus grands fortunés, pourquoi ne pas prendre le problème à l'envers, c'est à dire "interdire" le cumul démesuré des revenus privés, au même titre que le cumul des mandats publics ne peut dépasser une certaine somme (ce qui n'est d'ailleurs pas appliqué par notre roi de France qui toucherait encore ses émoluments de ministre en plus de ceux de président de la république...). Il y aura toujours de la criminalité de toute manière mais ce serait une sacré incitation à la mesure non ?! Cette idée a-t-elle déjà été expérimentée quelque part ?
C'est juste une élucubration matinale...
@ Françoise Boulanger : oui, il y aurait une solution simple pour traduire l'idée que des rémunérations énormes doivent sans doute quelque chose au talent de la personne, mais aussi énormément à la chance, à des rapports de force éventuellement abusifs etc. : les taxer à 90%, chiffre évoqué en ce moment aux Etats-Unis (où la tranche maximale d'impôt sur le revenu a été par le passé de 91%, voir discussion chez Aymeric Pontier : http://aymeric-pontier.blogspot.com... ).
Solution simple mais avec un prérequis : l'impossibilité pour le revenu de fuir vers un paradis fiscal. Et là, tout est à faire, tellement l'arsenal juridico-informatique des multinationales est développé pour lutter contre ce que des âmes compatissantes appellent "le racket fiscal".
S'il y avait une forme de "protectionnisme" qui avait un sens, ce serait celui-là : protéger la capacité de la collectivité (nationale, européenne) à bénéficier de la valeur créée sur son territoire par ses ressortissants.
Frédéric,
Merci de ta réponse qui me paraît claire mais ce que je voudrais savoir c'est s'il ne serait pas plus simple d'imaginer un système qui rende "impossible" légalement l'accumulation de richesses. Car si la "caroottte" n'était pas si énorme, les fortunés (exemple les joueurs de foot !) ne chercheraient pas à exiler leur argent. J'ai là un raisonnement de base mais il me semble possible de construire encore autre chose que ces 90 % de "prélèvement" qui seront toujours ressentis comme une "injustice". Les allemands je crois ont un prélèvement des impôts a priori et non a posteriori comme nous. Je trouve que c'est plus sain. Moins agressif. Du moins pour les salariés.
Si le joueur de foot savait que son salaire est de tant "avant" de signer, et qu'il n'aura strictement rien à reverser par la suite, il ne chercherait pas la magouille puisque tout l'argent perçu serait dépensable. Il n'aurait plus de compte à rendre à personne, c'est le cas de le dire.
Bien sûr nous avons besoin de "rêver" en nous imaginant gagner de grosses sommes comme (à la place de ?) notre héros et le réel problème est : "comment faire déplacer le rêve vers autre chose que ce fichu argent ?"
Tien j'ai fait le TAG de Lucia...
Merci d'avoir pensé à moi, comme je l'ai dit à Vincent (qui m'a tagué aussi), je m'en occupe sous peu...
J'en profite pour m'immiscer dans votre conversation : à mon sens le prélèvement à la source est une évidence et une nécessité indispensable, je ne comprends pas que ce ne soit pas encore le cas dans notre pays...
J'ai répondu au tag : http://barrejadis.azeau.com/post/20...