Art Goldhammer écrivait au lendemain des législatives : voici venue la morte saison du commentaire politique. The silly season, dans le texte.

Pour éviter d'être silly, j'ai préféré me taire :-) au moins sur ce blog.

Mais voilà déjà le petit matin gris où, fête finie, certain·e·s pensent à regagner leurs appartements, à droite ou à gauche.

Soit la nouvelle majorité, et le gouvernement, changent énormément de choses, y compris et surtout sur des sujets autres que ceux qui clivent gauche et droite (par exemple : faire la guerre aux lobbys du Grand Paris et des big pharma, rétablir le service national, instaurer la proportionnelle aux législatives, passer à une action étrangère et militaire sensée et efficace contre l'EI et al Qaïda, restaurer la capacité de décision et d'action des communes face aux technocraties, mettre fin à l'emprise des multinationales sur la politique commerciale, etc.)… : alors, le clivage s'estompera, le pays se transformera, et, accessoirement, la majorité trouvera dans ce mouvement sa cohésion.

Soit le gouvernement et ses soutiens se prennent les pieds dans les vieilles controverses si usées qu'elles ne bougent presque plus rien de la vraie vie, genre, quarante-douze dispositions du code du travail et trente-quinze promesses de dénucléariser quand les poules auront des dents : le camp "majoritaire" se délitera, et le dernier carré se retrouvera bien petit à la prochaine rentrée.

Soit le Président se limite à l'équilibrisme et aux grands mots, et il tombera de son fil bien avant un an.