Je ne suis (toujours) pas député — moi non plus :-)

Je mijotais ce petit billet depuis juin, c'est l'article très sympathique du JDD sur le groupe MoDem qui le fait accoucher.

Je le dois à mes ami·e·s de la circonscription ou de plus loin, qui y croyaient pour moi. Ils et elles ont vu venir la vague "En Marche !", le conjonction Bayrou-Macron, le déferlement du centre aux législatives, et m'ont dit ou écrit : Frédéric, pour y aller c'est maintenant ! Le renouvellement dont parle Macron, la société civile, le rajeunissement, c'est tout toi.

Ou, s'ils avaient remarqué que je m'étais engagé dans l'aventure romantique de la campagne Jean Lassalle, ils regrettaient que j'y perde mes chances ; ou, une fois la présidentielle perdue, ils me disaient qu'il était encore temps de me recycler.

Et je me sentais bien en phase avec eux sur deux points.

D'abord, le renouvellement c'était maintenant. Un train est passé et je l'ai manqué.

Ensuite, je kifferais d'être député. Je crois être bien plus fait pour ça que pour maire ou ministre — par exemple :-)

J'aurais été très heureux de travailler avec des personnes que je connais et apprécie autant que Marc Fesneau, Erwan Balanant ou Jean-Louis Bourlanges, cités par cet article.

D'ailleurs j'avais été candidat à la législative 2012 et avais déjà présenté ma "candidature à la candidature" en 2007.

En 2016-2017, espérant toujours le même changement démocrate ;-) je me suis engagé avec Jean Lassalle, comme je l'avais longuement écrit sur ce blog, et comme j'avais eu l'occasion de le dire au député sortant. Je reste engagé avec lui et sur son projet pour notre pays.

Le résultat de cette campagne présidentielle a été modeste. Pourtant, j'ai encore espéré qu'une coalition se constitue sur des objectifs communs, pour faire le renouvellement, au lieu que les gagnants de la présidentielle se laissent tenter par la facilité d'une razzia sans lendemain, et au lieu que chaque parti battu digère dans son coin son coup de bambou.

Je n'ai pas su convaincre que c'était possible (et peut-être que ça ne l'était pas). "Résistons !", le parti fondé par Jean Lassalle, est entré en campagne seul. À Argenteuil-Bezons, j'ai trouvé coûteux et inutile de présenter une candidature isolée, vouée à flirter avec le 1% des voix : expérience très utile, mais que j'ai déjà faite par le passé.

Les élus de juin ont toute ma sympathie, à commencer par notre nouvelle députée d'Argenteuil-Bezons, Fiona Lazaar.

Mais ne pas être député me donne la liberté précieuse de l'observateur engagé ! Le plaisir de pouvoir soutenir toute initiative qui me semble heureuse, qu'elle vienne de LO ou du FN, du gouvernement ou de l'opposition.

Et ça m'épargne le risque de brasser du vent au Palais-Bourbon sur des sujets déjà bouclés…

… alors que tout près de chez nous, se prennent des décisions lourdes de conséquences pour les Argenteuillais·es et Bezonnais·es, qui demandent tout mon engagement !

Et voilà pourquoi, internautes et ami·e·s, ce blog de politique nationale a tant ralenti ;-) C'est ailleurs que je me bouge.

Bonnes vacances parlementaires, bonne fin de vacances scolaires, et à très bientôt !