Si j'ai bien lu, ils ont appelé les États de la zone euro :

  • à des budgets "proches de l’équilibre ou en excédent à moyen terme" afin de pouvoir faire face aux fluctuations conjoncturelles, sans dépasser pour autant le seuil de 3 % du PIB de déficit public ;'' (une "règle d'or", donc) ;
  • ''à présenter chaque année au "Conseil Ecofin" "un programme de stabilité" dans lequel, lorsque c’est nécessaire, ils feront apparaître un retour vers l’équilibre des finances publiques.
  • à inscrire leurs politiques économiques et l’évolution de leurs finances publiques dans de "grandes orientations" adoptées chaque année par le Conseil Européen ;
  • une procédure de sanction financière, précédée d'un ultimatum : le Conseil pourrait proposer une stratégie d’actions à entreprendre dans les dix mois sous peine de sanctions équivalant à 0,2 % à 0,5 % du PIB (10 milliards pour la France !), que l'Europe conserverait si le problème n'est pas résolu en deux ans (sauf récession de 2 points, toujours si j'ai bien lu).

Oh là là, quelle abominable atteinte aux souverainetés nationales !

Non, je blague, tout ça est déjà dans le Pacte de 1997.

Ce que Paris et Berlin ont obtenu, c'est qu'on oublie tout ce qui pouvait avoir l'air un peu contraignant, et de mettre à la place des formules ouatées permettant à chacun de taper dans la caisse commune sans se blesser. C'était il y a tout juste 6 ans.