Face à un échec, mille accusations sonnent toujours juste ; face à la victoire, mille éloges semblent justifiés. Dans la réalité, il y a du positif et du négatif des deux côtés, ce sont souvent les circonstances qui arbitrent (et non, je ne les accuse pas d'erreur d'arbitrage !).
Sur son profil Facebook, une militante de premier rang, nouvellement passée à un autre parti, écrit : "un par un, ou par groupe, les militants du MoDem continuent de quitter le parti pour les mêmes raisons principales : manque de cohérence entre le discours de démocratie et les pratiques internes."
Ce besoin de cohérence dans les valeurs et la culture démocrates, est évidemment hyper-sensible pour beaucoup de militants (dont moi-même) et beaucoup de ceux qui sont partis.
Cependant ...
- Est-ce bien la raison du plus grand nombre de départs ? Si je regarde dans ma bonne ville, où le nombre de cartes a été divisé par "plusieurs" en 3 ans et doit être retombé au niveau où était l'UDF ... combien de ceux qui sont partis sont partis *pour cette raison* ? Aucun, me semble-t-il. Deux ou trois sont partis pour tenter une carrière dans des partis plus porteurs. Quelques sympathiques "sous-marins" sont revenus à leurs ports d'attache. La grande majorité ont simplement été découragés de voir que nous ne gagnons pas, et se sont investis dans des engagements "hors partis" plus efficaces (dont certains effectivement très prometteurs, y compris en termes d'impact politique).
- La critique est facile, l'art est difficile. Y a-t-il un parti qui fonctionne aujourd'hui, sans aucun accroc, selon les principes dont rêvent ces militants déçus ? Ces militants ont-ils su expliquer concrètement et pratiquer eux-mêmes ces principes ? Pour le peu que j'aie vu, de loin, vivre certains groupes "démocrates contestataires", leur fonctionnement interne était bien peu conforme à l'idéal démocrate : arguments manipulatoires, sites non commentables, chefs autoproclamés, répartition des titres pour que chacun ait son petit bout de gras, alliances douteuses voire surréalistes...
Pour dire les choses autrement : si on cherche dans le champ politique français ce qui ressemble le plus à un mouvement démocrate, on risque fort à mon avis de trouver ... le MoDem.
"La critique est facile, l'art est difficile"
Ce proverbe, extrait de la pièce "Le Glorieux" écrite en 1732 par Philippe Néricault Destouches (1680-1754), mériterait une citation complète :
"La critique est aisée et l'art est difficile.
C'est là ce qui produit ce peuple de censeurs
Et ce qui rétrécit le peuple des auteurs".
Ainsi toute citée, elle éclaire je crois d'un jour tout différent le propos de l'auteur.
Pour l'alexandrin, c'est gratuit !
Pour l'explication de texte, chacun y verra ce qu'il veut y voir.
E
Ça me fait plaisir de te voir passer par ici
Ça me rappelle qu'avant de militer à l'UDF puis au MoDem, et avant de critiquer les autres j'avais fait parti des fondateurs d'une association politique, qui portait le beau nom de "Convention pour une Alternative Participative" (que de syllabes !) ... et qui tombait, ma foi, sous la totalité des chefs d'inculpation ici prononcés. Peut-être même les alliances douteuses, encore que je garde un bon souvenir de ma campagne municipale 2001 dans une liste "Verte et ouverte" qui avait ses côtés surréalistes !
Je regarde autour de nous
Démocrates : non ... il n'y a que nous,
Centristes c'est encore plus flagrant.
L'année 2011 va être rude pour beaucoup : nous y sommes habitués, pas d'autres.
Ainsi commence par exemple l'étude du cas DSK vu par les Français. Plus bling-bling encore que... et il faut le faire pour un homme dit de gauche et ce que ne supportent absolument plus les Français.
Alors qui ? ? ? Cherchons bien, voyons voyons ...
"Convention pour une Alternative Participative", dis-tu ? C'est drôle : l'acronyme donne "CAP". Il n'aurait plus manqué que vous soyez 21 et l'affaire était faite !
E
Parfaitement, nous sommes des irréductibles !
Puisque tu parles de ton coin, Frédéric, ce que je fais aussi régulièrement sur mon blog, je vais te donner une bonne nouvelle.
Je parlais avec un militant de droite il y a quelques jours (je m'affiche ostensiblement avec tout le monde : droite, sauf FN mais nous n'en avons pas, gauche et... verts !), un élu de l'opposition à la mairie de Dax. Il m'a appris venir de l'UDF, ce que j'ignorais, et souhaite venir me voir pour "discuter". Il n'avait pas voulu adhérer au Nouveau Centre...
A mon avis, parce qu'il a compris que nous avons une position claire et ferme, il va revenir au centre. Au MoDem !
Autre petite remarque. On peut très bien faire de la politique sans être élu. Avec un blog c'est fou ce que l'on peut faire passer comme messages.