Venant à Caen le même jour que François Bayrou, le chef de l'État sortant n'a pas manqué de soutenir vigoureusement le président du MoDem, et d'appeler à barrer la route au candidat Sarkozy. Revue de détail.

  1. "Électeurs du centre" : il en existe donc ! Enfin, un leader de la droite s'en rend compte : pendant qu'il emmène le pays dans le talus, nous voulons aller de l'avant !
  2. "qu'avez vous de commun avec Jean-Luc Mélenchon" : pas assez, effectivement, pour voter pour lui. Affirmer des valeurs républicaines et une volonté de "résister" à la prédation financière, c'est louable ; tracer le chemin pour sortir effectivement le pays de la crise, c'est mieux !
  3. "qu'avez vous de commun avec ceux qui prônent la haine" : effectivement, le discours de Grenoble, le "Ministère de l'Immigration et de l'Identité nationale" comme "toute première décision" d'un mandat, les grosses ficelles pour désigner en boucs émissaires les étrangers ou les religions, la compromission avec les dictateurs les plus haineux de la planète, nous ont révulsé. Pas question que nous votions pour le candidat Sarkozy !
  4. (avec ceux qui prônent) "le déficit" : certes ! et pire encore, ceux qui l'ont conduit à une profondeur jamais atteinte sous la Vème République ! Chassons-les et vite fait !
  5. (avec ceux) "qui nient toutes les réalités de la vie" : bien sûr, nous avons toutes les raisons de nous méfier d'un candidat qui a mené toute son existence dans les quelques hectares entre Neuilly et le XVIème, qui gagne des millions en mettant à disposition son nom (ou sans dire comment), qui n'a pas mis les pieds dans une usine pendant les 50 premières années de sa vie… la France n'est pas un yacht !
  6. "Il y a des choses qui nous séparent, parlons-en" : absolument, Monsieur le Président, soyons très clairs entre nous. Pas de faux-semblants ! La politique, c'est pas un sketch, c'est un choix qui engage !
  7. "Ce n'est pas un vote d'habitude que je vous demande mais un vote de conviction (...) libérez-vous de toute attache partisane, ne pensez qu'à une seule chose, l'intérêt de notre pays, l'intérêt général de la France" : Vous avez raison ! Le vote au centre n'a jamais été en France un vote d'habitude, un vote partisan. Il fait appel à cette "seule chose" que vous évoquez là, en véritable chef de l'État : "l'intérêt de notre pays, l'intérêt général de la France". Votons pour une France solidaire, libérons-nous des attaches droite et gauche qui enferment la France dans la crise.

Un pays uni, rien ne lui résiste !