Vous savez quoi ? Il reste encore cinq jours de campagne, et des citoyen(ne)s, célèbres ou non, découvrent que le projet de Jean Lassalle tient la route à son image.

Natacha Polony en a remarqué la force et l'a même répété sur On n'est pas couché, alors même qu'elle utilisait une ancienne présentation, bien plus schématique que le programme présenté le 4 avril.

Hugues Serraf invite dans Atlantico à un "second coup d'oeil" ou plutôt une seconde minute d'attention à la "voix rocailleuse" de Jean Lassalle.

Déjà sur le même site, le géographe Gérard-François Dumont estimait que "Jean Lassalle a raison d'alerter sur la catastrophe politique et administrative que représente l'étranglement des communes et des départements".

De nombreux médias proposent à leurs lecteurs de comparer les programmes. Le Monde l'a fait en version papier et internet, avec concernant Jean Lassalle quelques erreurs que nos mails successifs n'ont pas conduit à corriger ; dommage : les autres candidats ont peut-être subi le même traitement.

Ouest-France a publié le 13 avril un comparatif où le projet de Jean Lassalle est présenté de façon résumée, bien sûr, comme les autres, mais sans erreur. Bravo. Malheureusement il n'est pas accessible en ligne.

BFM-TV a mis à jour, un peu tardivement sans doute mais bon c'est fait, son site avec le programme publié.

Le Parisien en a fait un, mais plein de trous concernant Jean Lassalle.

France 24 fait le plus fort, en proposant aux internautes de faire leur choix entre les programmes de … 9 candidats. Il est dit des deux autres que "*Le candidat n'a toujours pas fourni suffisamment d'information pour figurer dans la Boussole". Le 15 avril, son directeur adjoint "chargé des nouveaux médias" twitte, en réponse à mon interpellation, que "ils ne nous ont pas fourni suffisamment d'éléments sur leurs programmes et leurs sites ne sont pas assez détaillés" ! Non mais quoi encore !

Capture_d_ecran_2017-04-17_a_11.12.04.png

Car avoir un site détaillé ne suffit pas, je l'ai constaté le 6 avril au soir puisque leur "boussole" n'avait pas encore pris en compte le programme, détaillé ;-), publié. Contact établi, j'envoie les éléments par mail le 7 avril 10h24, à la société en charge de cette "boussole". Je reçois un accusé de réception le 8 avril à 21h13. Rien ne bouge. Je relance par mail le 11 avril à 9h38. Sans réponse. Je finis donc par m'indigner le 15 avril sur Twitter et reçois au final cette réponse hallucinante de coolitude de Sylvain Attal, le 16 avril à 0h45 : si j'ai transmis les réponses, "elles seront intégrées".

Et 24 heures plus tard, le 17 avril à 0h14, je reçois un mail de la société :

Notre directeur scientifique (…) aimerait discuter avec vous des réponses que vous avez données au questionnaire de la Boussole électorale, ainsi que de la méthodologie employée par la Boussole et des critères qui la sous-tendent. Il pourra aussi, bien sûr, répondre à toutes vos questions là-dessus. Si cela vous convient, faites-lui part de vos disponibilités et il vous enverra une invitation WebEx.

Je comprends donc, sans complotisme aucun :-), que l'intention de France 24 (télé de service public…) et/ou de ses prestataires est de permettre aux Français de constater de quel candidat ils sont le plus proches, mais après l'élection du 23 avril.

Complément du 18 avril 9:17 ;-) : j'ai été appelé hier vers 17:00 par la société prestataire, qui est canadienne. Mon interlocuteur, très ennuyé que nous puissions supposer un parti pris de leur part (ce qui n'est nullement le cas) m'a expliqué qu'il leur avait été impossible de prendre en compte les réponses de Jean Lassalle car, sur quelques-unes des questions posées, nous avions bien fourni une réponse sur l'échelle d'accord, mais sans citation de Jean ou du programme à l'appui, puisqu'il n'avait pas pris de position publique sur ces sujets. Mon interlocuteur m'a demandé, à défaut de citation, une explication de chacune des réponses fournies. Je l'ai envoyée à 17:21, soit en fin de matinée là-bas, sans rien changer des réponses elles-mêmes, celles qui servent dans le calcul effectif de "la boussole". L'outil de France 24 reste, à moins de 4 jours de la fin de campagne, basé sur 9 candidats, avec concernant Jean Lassalle "Le candidat n'a toujours pas fourni suffisamment d'information pour figurer dans la Boussole".

Heureusement il reste Le Figaro, 20 minutes et les autres partenaires du CEVIPOF, etc.

Ceci dit et écrit :