La longue séquence des pétards mouillés du "changement"… continue.

Le peu d'argent déplacé des placements financiers vers le logement social, vient de retourner dans les caisses des établissements financiers.

Vous vous rappelez la promesse "sociale" consistant à doubler le plafond du livret A ?

Évidemment, elle ne pouvait servir qu'aux ménages assez riches pour avoir atteint le plafond de leurs livrets A ; mais bon, c'était censé se justifier par les besoins du logement social, puisque les placements du livret financent la construction de logements sociaux. À part, depuis 2009 (merci l'UMP) 30% laissés dans les caisses des banques qui commercialisent ces livrets.

Évidemment, ce n'est pas vraiment le manque de fonds qui freine la construction, puisque les caisses de nombreux organismes HLM sont archi-pleines, sans qu'ils ne prennent la peine de construire[1]. Mais bon, on pouvait imaginer que plus d'argent irait avec plus de pression gouvernementale pour utiliser cet argent.

Évidemment, la promesse n'avait été tenue qu'à moitié, le plafond avait été relevé de 56% au lieu d'être doublé.

Mais ce genre d'eau tiède, on y est habitué depuis le chiraco-raffarinisme.

Et ça faisait tout de même 33 milliards qui avaient été déplacés d'autres placements vers le livret A. Dont les banques allaient garder 35%, et 65% allaient à la Caisse des dépôts pour le logement social, soit 22 milliards (et 15 milliards pour le LDD, destiné à des prêts aux entreprises).

Eh bien… non !

La Caisse des Dépôts va rendre aux banques 5% de la collecte du livret A et du LDD, ce qui représenterait 30 milliards qui feront le trajet inverse.

Non, bravo, là, bravo.

Et au passage : faut-il vraiment être FN pour se rendre compte que UMP puis PS, c'est la continuité dans la continuité ?

Notes

[1] D'où le charmant surnom de "dodus dormants". Notre organisme local AB Habitat est, au contraire, bien endetté, et vend son parc de Montigny-les-Cormeilles pour se renflouer.