Le crédit accordé par une grande partie des Françaises et des Français à Mme Le Pen, est le résultat direct de la façon dont les pouvoirs politiques de gauche et de droite ont conduit le pays depuis 30 ans.

Bien sûr, ces clans au pouvoir sont bien loin de ce que vivent les Français. Mais pire, eux qui nous vendent "mondialisation" ou "protection face à la mondialisation" sont déconnectés du monde tout court, ce nouveau monde qui a émergé il y a 35 ans de l'informatisation.

Rendons leur cette justice : ils savent exploiter, à leur profit, les opportunités de prédation du monde actuel ; ils savent nous mener collectivement à la faillite en restant parfaitement à l'abri, sur-protégés et sur-retraités d'avance.

Mais ils ne savent pas gouverner dans l'intérêt général. Ils ne savent pas éviter la faillite. Ils ne savent pas préparer un futur développement durable.

Ils masquent leur inefficacité dans la com' : la langue de bois onctueuse ou hargneuse des clans de droite, le verbiage multisyllabique et creux de la gauche.

Que bien des Français aient envie de les licencier pour faute grave, c'est parfaitement justifié.

Soit la France revient aux valeurs fondatrices de sa République, renvoie les imposteurs en place, et ouvre un nouveau chapitre de son histoire, démocrate et écologiste,…

…soit la voie est libre pour Mme Le Pen.

Voilà, c'était juste mon avis de 21 avril.


Sur mon ancien blog, mes analyses de 2002 sur les résultats du premier tour et du second tour de la présidentielle. :

Le vote Le Pen est-il encore un vote d'exclus, d'écrasés, de déçus, etc. ? je crois qu'il l'est de moins en moins. Il s'agit à mon avis, de plus en plus, d'un vote conservateur "petit-bourgeois", fondé sur l'égoïsme collectif "défendons nos acquis (non plus sociaux) nationaux". Le tout appuyé sur un vague sentiment de supériorité de notre civilisation industrielle (Cf. Berlusconi) sur un extérieur plus ou moins fantasmé (l'islam, les Noirs, "les quartiers" ...). Moral majority / égoïsme sacré.