à partir de 6'23" dans cette vidéo :
Laurent Gbagbo : "Mon problème est qu'on trouve une issue à cette crise. Qui n'aurait jamais dû être militaire, d'ailleurs. Elle est : bon, il faut qu'on lui trouve une issue, et j'y suis prêt."
Vincent Hervouët, LCI : Comment est-ce que vous imaginez, Président Gbagbo, la sortie de cette crise ? Comment est-ce que vous la voyez ?
"Oh, fff, vous savez… Pourquoi est-ce que vous me posez cette question, d'ailleurs ?
Parce que j'essaye d'imaginer comment les choses vont se passer dans les heures qui viennent, et qu'est-ce que vous, vous pouvez réclamer ?
Ce que moi je peux réclamer ? La vérité des urnes, c'est tout.
(…)
Il ne faut jamais dire 'jamais', mais je vais dire que je réclame la vérité.
(…)
J'avais proposé depuis déjà quelque temps qu'on recompte les bulletins de vote. Est-ce qu'on a besoin de mourir pour ça ?
Et ensuite, qu'on respecte l'ordre constitutionnel. les institutions de la République de Côte d'Ivoire disent que j'ai gagné. Alors pourquoi on s'en détache ? Ce n'est pas moi qui complique le problème, ce sont ceux qui ne veulent pas appliquer les résultats proclamés par les institutions."
Sur ce blog : Gangs, Yopougon, sondages (4 décembre 2010) ; Les Finances ivoiriennes suspectes - et saines (6 décembre) ; Abidjan : la bataille du Trésor continue (8 décembre) ; En Côte d'Ivoire, le respect du résultat des élections est à imposer (20 décembre) ; A Abidjan, foncer dans les portes entrouvertes (22 décembre) ; Encore une porte entrouverte par le camp Gbagbo (26 décembre) ; Axel Poniatowski (UMP Val d'Oise) fâché avec la démocratie (28 janvier 2011) ; Non à la désinformation sur la Côte d'Ivoire (25 mars).
Ce serait bien de préciser votre avis sur ces déclarations que je présente à ma manière. Le monde ce serait trompé sur le résultat de ces élections ? Fort de café, non ?
Bonjour Olivier SC ; vous avez raison, mais cette phrase étrange que j'ai mise en titre me semblait trop forte pour être délayée dans des commentaires... M. Gbagbo dit être "prêt" à une sortie de crise mais est très surpris quand on lui demande de l'envisager réellement… M. Gbagbo prétend "réclamer la vérité" mais demande en fait aux autres de s'aligner sur le grossier mensonge "proclamé par les institutions"… Comment mieux mettre en scène le cercle vicieux de la mauvaise foi ? Comment dire plus clairement la volonté de soumettre les faits à la force, et la force à son fantasme ?
Vous voyez : je n'arrive pas à être aussi clair que lui