L'intérêt manifesté par l'opinion pour François Bayrou, après sa déclaration de candidature, me fait plaisir comme à tous les militants démocrates… du moins ceux dont la persévérance dépasse l'aigreur ;-)… car les défaites aigrissent, c'est normal. Nous autres, qui avons voulu résister contre vents et marées[1], avons le sentiment que, si la popularité de notre candidat remonte, ce n'est que justice[2].

À l'opposé de melclalex qui se demande : "Et si la popularité de François Bayrou était une hallucination collective ?"[3]

À mon humble avis, si hallucination il y a, c'est chez celles et ceux qui croiraient que "opposition à Nicolas Sarkozy" doit signifier "adhésion au socialisme".

On a le droit de penser[4] que ces deux lignes politiques sont coresponsables du désastre actuel de l'Etat, et qu'il serait grand temps d'en prendre une autre.

Après cela, il y a plusieurs voies possibles, et peut-être les Français(es) ne les discernent-ils pas encore très clairement : le nationalisme, une révolution écologique "qui générerait un million d'emplois", la révolte dans les rues contre "le système", ou encore, le projet démocrate.

Si, sans doute, les Français n'y voient pas encore clair sur le contenu de ces différents projets, je crois en revanche qu'ils pèsent très bien la crédibilité relative des porteurs de ces différents projets, pour ce qui serait de présider l'Etat de 2012 à 2017.

Et cela me semble une explication bien suffisante de la popularité actuelle de François Bayrou. Sans hallucination aucune ;-)

Notes

[1] Ce qui est tout de même très facile dans un pays pacifique, où la liberté d'expression est assurée…

[2] Ce n'est pas la justice qui fait les élections. Cette vague de popularité n'est qu'un tout petit peu de ce qu'il faudra pour que le changement arrive. Mais ce sera l'objet d'autres billets, après Noël ;-)

[3] Via L'Hérétique.

[4] Et si on n'a pas le droit, je prends le gauche.