La lettre surprise de M. Sarkozy sur le "train de vie" de l'État sera sans doute classée par certains comme "bayrouiste". Garden-party supprimée, le message est clair : la réduction des dépenses publiques doit être déchirante, tragique, si on veut éviter la faillite.
Ce virage sur l'aile épargne, ô surprise, l' "avion de vie" élyséen.
Sur une tonalité pète-sec, la lettre rappelle, pour l'essentiel, des règles en vigueur, dont on peut toujours espérer qu'elles le deviennent réellement.
C'est la "suppression des logements accordés pour utilité de service au fur et à mesure du départ de leurs occupants" qui semble plus substantielle, mais quel est en fait le champ des "logements accordés pour utilité de service" ? (si un commentateur sait ça ?).
La réduction de 10% du coût des cabinets ministériels est quasi-hilarante au regard de l'inflation constante de ces mêmes cabinets depuis des années (je crois me souvenir qu'il y avait eu un peu de restriction à l'époque d'Edouard Balladur ?).
Si le Président Sarkozy veut faire du Bayrou, il y a un petit engagement de ce dernier qui serait facile à tenir, et fort bienvenu : réduire de 20% les dépenses de l'Elysée par rapport au niveau de 2006.
Et par mesure d'ouverture, je propose de charger M. René Dosière de vérifier le respect de cet engagement.
Voilà un socialiste digne de notre considération ! (Bien qu'il s'agisse d'argent... sa parole est d'or.)
Bravo pour l'ouverture. C'est justement là qu'est la solution.