Nous (le groupe MoDem d'Argenteuil) sommes en pleines négociations et discussions, avec d'autres listes et personnalités locales d'une part, avec nos instances départementales et nationales d'autre part ; comme la presse l'a largement annoncé (Parisien, voTV ici et , Echo régional[1]).

Cette phase n'est propice ni aux communiqués de presse ni même aux billets de blog !

Cependant, à toutes les manifestations publiques, la même question nous est posée : "Finalement, vous allez avec qui ?", avec ses déclinaisons "Vous penchez à droite, ou à gauche ?" et encore "La charte UDI-MoDem, elle donne quoi, au plan local ?"

Alors voici les réponses que je donne !

Tout d'abord, nous sommes prêts à aller avec tout candidat qui nous donnera un espoir raisonnable de voir notre Charte pour Argenteuil se concrétiser. Et nos discussions avec les uns et les autres nous donnent déjà une impression bien plus positive que ce que nous en aurions dit il y a six mois. Rien que pour cela, la démarche aura été utile.

Ensuite, ceux qui espèrent nous voir pencher à droite ou à gauche en seront pour leur torticolis. Notre engagement démocrate est au centre et nulle part ailleurs. Le centre peut — et doit presque toujours — s'allier, mais s'il penche, il n'apporte plus grand chose, il perd sa valeur, et bien vite, ses alliés. Autrement dit : c'est en tant que centre démocrate que nous pouvons apporter quelque chose, que ce soit à une liste majoritairement de gauche, majoritairement de droite, ou autre.

Nous reconnaissons qu'au plan national, le rapprochement du centre (MoDem) avec le centre-droit (UDI) pourrait nous rapprocher de la droite. C'est en tout cas ce que pensent MM. Fillon, Juppé ou Raffarin, à l'opposé de MM. Copé ou Sarkozy, qui voient plutôt leurs ex-alliés "centre-droit" s'éloigner, selon les échos de presse.

Mais ce n'est pas notre choix : c'est celui du PS national, qui a fermé la porte à toute perspective d'alliance (si même Christophe Madrolle le dit…!), en même temps qu'à toute politique de redressement national. Quand la charte de l'Alternative qualifie l'alliance avec le PS d'"impossible", c'est un constat sur le fonctionnement actuel de ce parti.

Notre combat, c'est encore et toujours, le nom du nouveau rassemblement le dit très bien, de construire l'alternative à la politique d'irresponsabilité nationale qui s'est progressivement imposée depuis 30 ans.

Seule une minorité d'électrices et d'électeurs nous a suivis dans ce combat. Ce que nous entendons partout, c'est "Commencez petit, vous n'avez pas les moyens de tout faire tous seuls !", et c'est vrai ; "Ne restez pas éternellement sur le banc de touche à critiquer !", et c'est compréhensible. Alors, nous cherchons un accord qui permettrait… au moins un petit changement par rapport au passé.

Aujourd'hui, dans la politique argenteuillaise, tout le monde nous a à la bonne[2].

Demain, quelle que soit notre route pour ces municipales — avec l'un de ses deux derniers députés-maires Georges Mothron et Philippe Doucet, ou dans une liste différente — nous allons nous mettre beaucoup de monde à dos. Nous allons souvent entendre "Comment pouvez-vous aller avec quelqu'un comme Untel ?" ou "Comment pouvez-vous ne pas nous rejoindre, nous, la principale alternative à Untel ?"

Mais ces critiques, nous les assumons d'avance, car cette politique négative-là, c'est précisément à elle que nous nous opposons. Une campagne basée sur le dénigrement, nous n'en voulons pas.

Notes

[1] Et sur internet La Tribune d'Argenteuil, Argenteuil Politique. Pendant qu'on y est, un portfolio de 2008.

[2] Sauf peut-être quelques-uns des militants Front de gauche (le sectarisme n'en a pas tout à fait disparu, à Argenteuil comme ailleurs en Ile-de-France et au-delà) et bien sûr le Front national, pour la simple raison qu'on n'en voit jamais aucun militant