J'ai vu et entendu quelques minutes de Jean-Louis Borloo hier soir sur À vous de juger. Il avait l'air non seulement de bonne humeur mais aussi de bon sens (il est vrai qu'avec Jean-Pierre Moscovici en face, c'est pas hyper-difficile) : je l'ai entendu s'attaquer à l'inégalité des ressources fiscales entre communes. C'est bien un sujet grave, profond, si bien que la plupart du personnel politique évite absolument de l'aborder[1]. Ça me fait plaisir que le désert dans lequel je cause soit un peu plus bruyant. Il faut des foules pour faire bouger les systèmes !

À une lointaine université d'été de l'UDF, nos tee-shirts disaient : "L'avenir dépend des révolutionnaires mais se moque bien des petits révoltés" (Brel).

Si à 60 ans, l'ancien avocat des affaires de M. Tapie devient révolutionnaire ; si à sa suite MM. Morin, Cavada (dans le public de l'émission hier), Méhaignerie, Sauvadet,… deviennent révolutionnaires… je ravalerai ma stupéfaction et me réjouirai de les voir nous rejoindre !...

Évidemment, s'ils l'avaient fait plus tôt (au lieu d'assurer à M. Sarkozy sa majorité législative en béton de juin 2007), la France aurait échappé à 4 ou 5 ans de délire gouvernemental. Mais c'est leur responsabilité, ça les regarde.

Pour sortir la France de là, le Mouvement démocrate ne suffira pas. Tous les renforts sont bienvenus.

Notes

[1] Fait exception, comme de coutume, François Bayrou.