Vous vous souvenez de la mobilisation contre les fichiers Edvige ? Ce décret qui permettait, par exemple, que tout ancien candidat sur une liste aux municipales soit fiché par le Ministère de l'Intérieur : son adresse mail, sa plaque d'immatriculation, ses opinions religieuses etc. ?

Comme moi, vous aviez laissé filer quand, le 18 octobre, le gouvernement avait décrété la création de nouveaux fichiers, au champ très large aussi, mais qui, au moins, ne pouvaient comporter "de références à des opinions, à des origines ethniques, à la santé ou aux orientations sexuelles" ?

L'UMP a trouvé une solution simple pour ne plus être em...bêtée par la société française sur ce genre de sujets : faire autoriser par une loi, à voter ce mercredi soir, "la création de fichiers par simple arrêté gouvernemental". Ces amendements "énumèrent de façon extrêmement large, et générale, les catégories et les finalités de fichiers pouvant être créés. Loin de "préciser" la loi, ils constituent en ce sens un recul par rapport au droit existant." C'est Patrick Roger qui l'écrit dans Le Monde.

Accepter cela, c'est accepter que le pouvoir législatif renonce à tout contrôle sur les fichiers de police. C'est accepter Edvige Plus Plus.

Le député qui avait proposé cet amendement en avait pourtant proposé un autre, il y a quelques jours, qui allait en sens inverse. "Alors même (que cette proposition) avait ... été rédigée, et portée, par un député PS et un autre UMP, avant d’être adoptée, à l’unanimité, par la commission des lois, présidée par un député UMP, le gouvernement et l’UMP qualifièrent alors la proposition de loi de… “socialiste“, et appelèrent à voter contre." (Jean-Marc Manach).

Quelques heures seulement pour se manifester. Pourvu que twitter marche !