Le PS jugera-t-il de son intérêt, face à la crise nationale, de recréer les conditions d'une démocratie pluraliste, au lieu de monopoliser le pouvoir ?

L'UMP, débarrassée du sarkozysme, tentera-t-elle de redevenir le parti du Général de Gaulle, de Jacques Chaban-Delmas et de Robert Boulin ?

Ces deux avenirs sont les seuls qui donnent une chance de survie au Centre, comme force politique organisée, et c'est bien triste.

Car ils me semblent aussi improbables l'un que l'autre.

Et ils signifient, l'un comme l'autre, que nous devrons dépendre, pour notre survie, de ceux mêmes que nous avons si longuement dénoncés et combattus. De ceux que nous tenons pour responsables de la faillite nationale.

Alors, je suppose que la bonne chose est de se dire : ne prenons pas ça à coeur ! Ce n'est que de la politique. La politique ça a toujours été prédation, corruption, trahisons, irresponsabilité et super-mensonges. Si on ne veut pas vivre avec ces réalités-là, il ne faut pas faire de politique. Si nous en faisons, que ce soit sans illusion, et pour le reste, cultivons notre jardin.