J'ai pu assister mardi au débat organisé par la CNDP sur le Grand Paris en notre bonne ville d'Argenteuil. Comme l'a rappelé un des intervenants, les débats sont habituellement organisés dans les villes traversées par des axes de transport, et Argenteuil ne l'est pas.

Ni par ce projet, ni par ceux que l'on répète depuis 20 ans et plus (l'ancien maire Roger Ouvrard nous en parlait dans le hall après la réunion, documents en main !) et qui ne se font pas, comme la ligne SNCF Tangentielle Nord ou le prolongement du T2 jusqu'au Val d'Argent.

Ce sont ces projets qui nous intéressent. Ils sont pertinents, potentiellement rentables, annoncés ou programmés depuis des lustres, adaptés au territoire, adaptés au potentiel de développement d'Argenteuil et des pôles proches (Roissy, La Défense). Ils équilibrent l'agglomération et évitent des déplacements par Paris.

Du tramway, c'est parfaitement adapté à un tissu urbain de densité moyenne, comme celui de la moyenne couronne de Sartrouville/Bezons à Epinay/Saint-Denis. Le réseau de tramway se développe bel et bien en Ile-de-France, mais pour l'instant, il s'arrête à nos portes.

Les grands débats valdoisiens, aussi récurrents que sympathiques, restent donc fort abstraits : eh non, Argenteuil n'est pas dans le Grand Saclay.

Le projet grand-saclaisien s'inscrit dans une logique de "pôles" de concentration de l'emploi, qu'un intervenant en tribune définissait comme du marketing destiné aux décideurs internationaux.

Eh bien, il faudrait faire le marketing inverse. Paris ne se vendra pas avec l'argumentaire de Shanghaï. Ni sur ses pôles de concentration, ni sur ses infrastructures lourdes. Elle se vendra sur son histoire, sa culture, sa lumière, son équilibre, son développement durable.

Changez de projets, changez de marketing… venez en Val d'Oise !