Pour répondre à Thierry P. du scriptorium, trois livres que j'ai lus presque à la suite, il y a quelques années, m'ont profondément marqué - et plus précisément, m'ont révélé à moi-même.

"Ébène", de Ryszard Kapuscinski, raconte mieux que je ne saurai jamais le faire l'Afrique que j'ai rencontrée à 20 ans et quelques, qui m'a formé, qui a changé ma vie.

"Fonctionnaires de Dieu" d'Eugen Drewermann m'a raconté, avec le décalage de l'outre-Rhin, l'Église catholique que j'ai connue enfant. Je lui dois beaucoup... je saurai peut-être le dire mieux une autre fois.

Enfin et surtout, "La montagne de l'âme" de Gao Xingjian m'a réconcilié avec moi-même. Je lis très peu de romans, car je n'arrive guère à y croire, à m'y croire, les personnages souvent me semblent faux. Là j'ai eu l'impression que mon coeur (je) et mon imagination (tu) battaient, au fil des pages, à la même cadence que celle du personnage de papier. Un autre est je.

Pour sortir du "moi" et te parler à "toi", lecteur, et pour arriver à 5 comme demandé par Thierry, j'ajouterai 2 lectures récentes, dont une en cours : "L'audace d'espérer", de Barack Obama, et - en cours donc - "Les rêves de mon père", du même auteur.

Je poserais bien la même question à Stéphane Mot, Alain Piriou, Jennifer Vincent, oukti Asma et Marianne !