Quelque agitation ces temps-ci sur des sujets rigolos :

  • un "projet du PS" consistant en quelques intentions dérisoires face aux enjeux ;
  • une querelle de calendrier chez Europe-Ecologie-les-Verts, sur fond de concurrence entre des candidats… dont aucun ne se présente comme un chef de l'Etat possible ;
  • une pléiade de matamores au "centre-droit" qui font du vent avec emphase, et le vent les emportera…

Il faudrait leur dire que la présidentielle, c'est sérieux. C'est là que nous déciderons à qui nous confions le pays pour 5 ans.

Evidemment, le pouvoir en France n'appartient pas vraiment au Président, mais au gouvernement, les cohabitations l'ont prouvé. Evidemment, un gouvernement peut être de coalition, et plusieurs partis peuvent avoir une influence sérieuse sur ses orientations, pour peu qu'aucun parti n'ait la majorité absolue à l'Assemblée. J'espère que ce sera le cas, pour éviter les désastres de 1981-86 et 2002-2011.

Etre élu Président est un coup sur la tête qui fait perdre la raison à beaucoup. Seule une majorité plurielle (autre coup sur la tête) peut rendre la raison au gouvernant.

Mais la campagne qui s'ouvre est d'abord, les dates sont faites comme ça, une campagne présidentielle.

Pendant un an, nous allons choisir notre futur chef de l'Etat.

Une campagne qui ferait l'impasse sur "qui sera le futur chef de l'Etat", une campagne pour un "positionnement", une "contribution", un "projet" centriste, écologiste, socialiste, ou je ne sais quoi, c'est du pipeau. De l'abstraction. Qui tombera avant que ne tombent les feuilles.