Fuite géante de notes sur les négociations au Proche-Orient, al Jazira - Guardian.

L'impression dominante que laissent les documents confidentiels sur une décennie de pourparlers de paix au Moyen-Orient, c'est celle de la faiblesse et du désespoir des dirigeants palestiniens, de la correction inflexible des négociateurs israéliens, de l'attitude souvent méprisante des politiques et représentants américains envers la partie palestinienne.

Le Guardian

Ce soir, l'Orient compliqué est simplement amer.


Une version plus longue, en commentaire de l'article de Pierre Haski :

Bravo pour cet article (en l'état de 22h29 ;-) ) dont, hélas, le ton convient très bien au triste état de ces négociations tripartites entre un fort, un faible et un parrain bien lointain.

Ce qui attriste le plus, c'est de n'avoir personne à qui s'en prendre.

Au gouvernement israëlien qui étrangle la Palestine chaque jour un peu plus… mais pourquoi se gênerait-il ? A-t-il des comptes à rendre à d'autres que ses électeurs ?

Aux négociateurs palestiniens prêts à céder tout ce qui a un sens pour leur pays, tous leurs droits, pour desserrer un peu la corde ? Peut-on vraiment en vouloir à des gens aussi humiliés ?

Aux Américains qui ont mille autre chats à fouetter et qui semblent se satisfaire s'ils peuvent filmer une poignée de main de temps à autre… n'est-ce pas l'essentiel de ce que leurs électeurs, qu'ils soient arabes, juifs ou d'autres origines, peuvent apprécier sans se diviser ?

Au reste du monde, oui. Au reste du monde arabe quand il laisse les Palestiniens au fond du trou au lieu de peser à leurs côtés pour Jérusalem. Au reste du monde juif quand il soutient inconditionnellement Israël jusqu'à encourager le silence sur les crimes de guerre. Au reste du monde tout court, qui n'ose pas imposer la paix, la justice et des frontières sûres, dans les Etats qu'il a lui même créés en 1947. Quel gâchis.