Son candidat Nicolas Sarkozy avait obtenu 53% en 2007. Axel Poniatowski n'avait pas demandé de partition de la France.

Tout récemment en Côte d'Ivoire, Alassane Ouattara a obtenu 54% des suffrages. Ça ne semble pas suffisant à M. Poniatowski. Devant les risques de violence politique, il propose comme "solution" (que ne demande aucun acteur ivoirien !) une "partition" du pays.

Certes, au plan financier, la partition Nord-Sud serait un beau cadeau pour M. Gbagbo : 90% du PNB pour seulement 50% de la population ! Bref, M. Poniatowski sert à l'usurpateur bien plus que la soupe.

Si M. Poniatowski était, malgré son nom, un militant de base accepté par erreur dans le parti présidentiel, on n'y verrait pas malice.

Hélas, il est maire, député, et président… de la commission des Affaires Étrangères de l'Assemblée Nationale. Dans sa politique de sauvetage de dictateurs, notre Ministre Alliot-Marie a du renfort ! Bravo !

M. Poniatowski, puisque vous êtes président de cette Commission et vous intéressez à la Côte d'Ivoire, vous aurez remarqué que la plus grande ville, Abidjan, où siègent les institutions, entre Présidence et Hôtel du Golf à quelques hectomètres l'un de l'autre, a voté à 51,9% pour M. Gbagbo et à 48,1% pour M. Ouattara. Que proposez-vous comme tracé de "mur de Berlin" à travers Abidjan ?

Le centre du pays, qui comprend la capitale Yamoussoukro, a voté très majoritairement pour l'ancien président Konan Bédié au premier tour, pour Alassane Ouattara au second. Dans quelle État la mettrez-vous ?

Histoire de démentir ceux qui croient que les armes ont fait les votes, une région du Sud-Ouest, sous le contrôle militaire des forces ex-loyalistes (Gbagbo), loin de la ligne de "confiance" (démarcation), a voté majoritairement Ouattara. Une région du Centre-Ouest, sous le contrôle des Forces Nouvelles (ex-rébellion, qui reconnaît le nouveau président), a voté majoritairement Gbagbo. Prévoyez-vous, M. le Président de la commission des Affaires Étrangères, de leur imposer le chef d'État pour lequel ils n'ont pas voté ?

Croyez-moi, M. le député-maire : la démocratie, c'est pas mal du tout. Vous devriez vous renseigner.


... Et pourquoi pas auprès du chef Nanan N'Dri Augustin ?