Ce matin, Argenteuil a certainement battu le record du nombre de trailers courant dans la commune… et celui du nombre de personnes à l'assaut des 365 marches de la butte des Châtaigniers.

reco_Chataignes.jpg

Nous étions environ 150 hommes et femmes venu·e·s reconnaître le parcours du Trail des Châtaignes, qui aura lieu le 12 novembre.

Pourquoi "Châtaignes" ? Sans doute parce que "Châtaigniers" était déjà pris. Mais aussi parce que les athlètes vont en prendre plein la poire.

J'ai couru seulement quelques trails ou plus modestement "courses nature" : en tout cas, jusqu'ici, je n'avais jamais eu à digérer un tel enchaînement de dégringolades et de raidillons, un tel slalom entre pavés de béton égarés et stères de bûches éboulées, ni à autant me recroqueviller pour naviguer sur des sentiers taille renards. Et encore, j'ai eu la chance de rentrer chez moi juste avant le déluge de 12h30 : ceux qui avaient poursuivi la reconnaissance, sur l'itinéraire retour, y auront expérimenté la version toboggan savonné.

Pour les paysages grandioses annoncés par l'organisateur, les concurrents devront attendre le 31ème kilomètre où, après avoir grimpé 1500 mètres de dénivelée positive (quinze fois l'écart entre la plaine et la crête), ils reviendront en haut de la butte des Châtaigners, face à Paris.

Capture_d_ecran_2017-10-29_a_20.31.21.png

De toute façon, un trailer regarde par terre, et il a intérêt.

Déjà près de 1200 se sont inscrits, ce qui est le maximum : le Trail des Châtaignes sera peut-être la plus grande manifestation sportive, par le nombre de participants, de l'histoire argenteuillaise[1] !

Bonne chance aux 1200, et franchement, à moi-même. Je suis sûr de pouvoir boucler l'aller jusqu'au fort de Cormeilles ; mais, trop peu entraîné pour enchaîner avec le retour, il faudra que je trouve d'ici le 12 novembre la formule magique des chevilles d'acier, du gainage corset et du coeur infatigable. Bien sûr, j'aurais pu m'inscrire pour l'aller simple, le 16 km… mais renoncer à arriver à Argenteuil, #JeNeCroisPasNon !

On saura le jour J si les dieux de l'Olympe sont avec votre serviteur :-)

Mais je suis sûr d'une chose : Argenteuil et la montagne du Parisis vont devenir un très haut lieu du trail. Parce qu'une épreuve pareille, à moins de 10 km de la capitale, ça je ne l'ai jamais vu.


Post-scriptum, 13 novembre 2017 : j'ai été assez bon prévisionniste. J'aurais pu finir les 17 km à une bonne place, et ai tenu une allure assez confortable jusqu'aux 20 ou 21 km ; mais après ces deux heures de course, j'ai dû passer à deux heures de marche : le corps s'est enrayé en commençant par le bide, comme je l'avais expérimenté dans les trois dernières courses longue distance que j'avais faites, il y a quelques années. Je promets de me faire une raison, et de me réjouir simplement de pouvoir boucler 2 heures de course en bon état, dans mon deuxième demi-siècle :-) !

Notes

[1] Amis archivistes, merci de corriger le cas échéant !