Une réponse à Gaspard Koenig, financier, "ancienne plume de Christine Lagarde", candidat libéral aux législatives à Londres, qui publie sur le Huffington Post un billet : "Le rejet du libéralisme est le point d'accord de tous les candidats."
Les libéraux citent en boucle, pour justifier leur plaidoyer pour l'individu contre l'Etat, les auteurs du XVIIIème siècle. Bravo pour cette culture ; d'ailleurs Aristote (le Politique) ou Jésus ("rendez à César…") sont d'excellentes références aussi, bien que très anciennes.
Mais tout de même, c'est une grosse faiblesse de ne pas réaliser que le monde a changé depuis l'époque des Physiocrates ou de la guerre d'indépendance américaine. Sur notre continent, le rideau de fer et le mur de Berlin sont tombés depuis plus de 20 ans. L'Etat n'est plus un appareil de domination imposé au peuple : c'est une institution dont les responsables sont désignés par le peuple lors de l'élection. Les services de l'Etat ne se limitent plus à l'armée et à la prison : il y a aussi les hôpitaux et l'école (entre autres). La liberté de la personne contre l'Etat, et même le devoir de l'Etat de protéger cette liberté, ont été affirmés par la déclaration de 1789 de façon magnifique, et maintenant constitutionnelle.
Il y a aujourd'hui des défis de première grandeur :
- la fuite fiscale des entreprises et des particuliers, qui oblige l'Etat à fournir des services alors que les moyens financiers lui en sont ôtés ;
- le découragement de l'économie réelle, parce qu'une finance dérégulée a construit des pyramides de fausse monnaie permettant d'accumuler des $ sans produire de biens et services utiles ;
- l'automatisation qui permet au capital de produire presque sans travail, ce qui est très bien en soi, mais laisse l'homme "libre" désoeuvré et sans revenu ;
- l'effet de serre provoqué par la multiplication de "libres entreprises" et de "libres consommations" irresponsables.
Quand les libéraux proposeront des réponses solides aux défis collectifs, ils redeviendront audibles !
A mon humble avis, ce sont les démocrates qui ont pris, depuis un siècle et demi, le relais des libéraux : penser de façon individualiste ne suffit pas ; c'est à la personne humaine que l'on peut faire confiance, la personne non seulement individuelle et libre, mais aussi reliée aux autres (en famille, entreprise, association, région, culture…) et coresponsable de ce qui arrive à tous.
C'est une France solidaire, un pays uni (plutôt qu'éclaté entre 60 millions "d'individus") qui pourra répondre aux défis du nouveau monde et de l'économie nouvelle.
On ne peut qu'être d'accord avec cette analyse et sa conclusion. Je pense souvent à cette phrase de Martin Luther King : "Si nous n'apprenons pas à vivre comme des frères nous périrons comme des imbéciles". Hélas on fonce vers la seconde proposition.
Reste à démontrer si l'état est le mieux placé pour fournir certains services qui pourrait être délégué au secteur privé, ma mutuelle m'assure un service au moins aussi bon que la sécurité sociale, DHL est aussi performant que la poste; pourquoi devrions nous faire plus confiance en l'état qu'au secteur privé ? Le véritable danger c'est surtout la place de plus en plus grande prise et l’absence de garde-fou que sont les contre pouvoirs en principe prévus par la démocratie. Les individus ne contrôlent plus rien et les gouvernements grossissent sans pour autant être capable d'apporter un meilleur service.
Les libéraux ne sont pas des individus déconnecter des autres, bien au contraire, ils savent qu'une société est basés sur l'échange de compétence, de marchandise, d'expérience, et que c'est cet échange qui est le fondement des nouvelles richesses. Enfin, ce ne sont pas les libéraux qui ont créé les frontières, mais les gouvernements; ce ne sont pas les libéraux qui ont nationalisé la monnaie mais les gouvernements qui en ont pris le contrôle. Finalement les individus n'ont qu'un très petit pouvoir face à la machine étatique qui écrase la moindre résistance et s'accapare dans notre pays de plus de la moitié de la richesse produite, pour ne la redistribuer que très mal. Ce ne sont pas les libéraux qui ont dévoyé la démocratie libérale, mais plutôt les sociaux démocrates qui ont vu en la puissance public le moyen de contenter les masses avec des promesses électorales qu'ils financent avec nos impôts, et hélas depuis quelques temps, celui des générations futurs...
@ J. Charles
Oui... Si ce n'est que DHL n'exerce son activité que là où il trouve cela rentable. Idem pour votre mutuelle, qui fonctionne parce qu'elle s'adresse à une certaine catégorie de revenus. Le principe du service public, c'est aussi la mutualisation : la Poste dessert des patelins paumés où elle perd de l'argent et comble ce déficit d'exploitation par les gains réalisés là où son activité est rentable, ce qui lui permet de trouver un semblant d'équilibre. Même chose - en théorie - pour la Sécu. Le libéralisme tel que vous le défendez dans les premières lignes de votre commentaire aboutit, soit à laisser aux soins du service public (donc de la collectivité) la seule desserte des zones et des personnes non-rentables, soit à abandonner purement et simplement ces zones et ces personnes sans soins et sans réseau postal...
Amis democrates, encore un effort pour devenir libéraux !
http://leparisienliberal.blogspot.f...
et je souscris aux remarques de J. Charles.
Ne soyez pas timide, n'hésitez pas à remettre en cause la science, c'est ce que font les scientifiques à longueur de journée.
Spécifiquement, sur le réchauffement climatique, 1. IL EST HISTORIQUEMENT PROUVé que le climat fluctue fortement sans que l'Homme en soit responsable 2. Le GIEC a falsifié ses chiffres pour faire coller sa théorie du CO2 responsable de la hausse de la température sur Terre avec la réalité de la hausse de la température sur Terre dont on ne sait pas exactement quelle part est attribuable à l'Homme.
Les réalités scientifiques les plus tangibles peuvent changer (Karl Popper), après tout, ne vient-on pas de dépasser la vitesse de la lumière ?? (Une info qui devrait faire la UNE de la presse).
climategate http://www.marianne2.fr/Climategate...
vitesse de la lumière http://www.20minutes.fr/sciences/79...
@ Le Parisien libéral : Vous êtes sur le blog d'un poppérien canal historique, mais ces temps-ci, je me concentrerai sur le débat politique… le point qui me frappe est : s'il faut, pour être libéral, s'en prendre aux faits scientifiques les plus largement reconnus, cela augure mal de l'audience du libéralisme.