Philippe Métézeau[1], après Engagés pour Argenteuil, a publié un billet sur "Argenteuil dans le Grand Paris ?"
J'invite vivement à le lire ainsi que mon commentaire que je re-publie ci-dessous.
Bonjour et bravo de prendre position sur ce sujet. Effectivement, il fait hésiter beaucoup, car les débats depuis 5 ans sur le dispositif institutionnel de l'agglomération parisienne, ont été très compliqués, et la loi abominablement longue et tortueuse. Ce qui vous fait sans doute écrire : "si le sujet n'avait pas été si compliqué".
Pourtant, la loi une fois votée, le choix à faire par Argenteuil est très simple : adhérer ou non à ce Grand Paris, c'est-à-dire, lui confier ou non (en y participant) la politique du logement, notamment social, et celle des transports publics.
Il me semble que c'est le type du choix simple, aux conséquences durables (parce qu'il s'agit d'appartenir ou non à une communauté), qui peut légitimement et utilement être soumis à référendum.
Par ailleurs, comme mon coéquipier Bernard Rols l'écrivait il y a quelques jours, je crois que la réussite collective d'Argenteuil passe par sa relation avec Paris — car ça se passe comme ça depuis treize siècles, c'est inscrit dans la géographie !
Nous sommes une ville et même une société autonome et équilibrée, mais la force d'attraction de Paris draine nos fortunes, nos diplômés, et beaucoup de notre créativité. C'est inévitable. Pour équilibrer ces "départs", nous avons besoin d'attirer à Argenteuil les emplois, les travailleurs, les créatifs de Paris (comme Héloïse, comme Monet, etc.).
Appartenir au Grand Paris, bénéficier de son réseau de transports et d'une politique commune de logement, ce sera un grand atout pour devenir plus attractifs.
Et ça fera savoir aux Parisiens qu'Argenteuil… n'est pas perdue dans un no man's land pour caméras télé ! mais tout près, avec sa campagne à portée de footing !
Notes
[1] Pour les non-Argenteuillais : Philippe Métézeau (UDI), conseiller général et chef du groupe d'opposition municipale sortant, figure aussi, en je ne sais plus quelle position, sur la liste conduite par Georges Mothron.
Pour moi, Paris n'est pas un objectif, nous en faisons partie intégrante, mais certaines élites ont cru nous repousser vers le grand large en murant Paris d'un périphérique, qui, au fil du temps est devenu un véritable anneau gastrique. Je ne crois pas que les créatifs soient jamais venus de Paris, au contraire ils sont souvent venus de province, et montés à Paris. Pour moi, le grand Paris n'est pas une question, nous en faisons déjà partie, ne serait-ce qu'à voir les gens qui se pressent dans le train le matin pour aller travailler. C'est la division actuelle qui n'a aucun sens, avec des parisiens sous-imposés, et des banlieues qui stockent les actifs et doivent faire face à des investissements importants. Les provinciaux, dans leur grande sagesse, remarquaient ingénument "c'est drôle, les parisiens habitent la banlieue"..
Le grand Paris est donc une évidence, puisque la situation actuelle est celle d'électeurs qui votent là où ils dorment.
Bonjour triton, assez d'accord avec tout ça ... "Justement".
Je me suis longtemps demandé comment il se faisait que les créatifs Argenteuillais venaient de Paris alors que les créatifs parisiens viennent de province , c'est le petit livre de Dominique Mariette qui m'a donné la réponse : c'est la faute au Mont Trouillet ... Argenteuil n'est pas sur les routes province-> Paris. Elle bénéficie de ces flux par "contre-courant". La montagne du Parisis nous abrite du grand vent, nous devons ouvrir la fenêtre de Seine pour éviter que ça sente le confiné