Variant anglais : stop à la désinformation française mode “nuage de Tchernobyl”[1]. Il est là et en plein boom.

1. Les écoles devraient fermer. Maintenant. (La semaine dernière en fait). Les syndicats, servir à ça (inciter à utiliser son droit de retrait devant un danger immédiat) au lieu de grèver pour xyz.

2. Vacciner au plus vite.

3. Le reste vaut 0.

La courbe ci-dessus montre l’exponentielle des hospitalisations dans presque toutes les régions depuis le 28 au 31/12.

Le reflux de la 2ème vague (effet du confinement) est plus que compensé par l’explosion de la 3ème.

J’entends pas mal de décideurs français… Aucun n’ose avouer à la population ce que Mme Merkel a la sincérité de lui dire : “le pire reste à venir, les prochaines semaines seront les plus dures”. Ou nos décideurs se sont-ils auto-intoxiqués ?

Le variant est clairement plus performant pour infecter les enfants[2] et, dans ces conditions (contrairement à 2020 !) les écoles, collèges, lycées sont des clusters. Les fermer est une urgence vitale.

Notre “front” a été ainsi été percé par “l’ennemi”, grâce au perfectionnement de son “armement”, après 12 mois d’une “drôle de guerre” déjà, hélas, très meurtrière.

L’Europe essayait depuis janvier de contrôler l’épidémie, une option absurde, mais collective, voire inévitable avec des non-institutions continentales.

Maintenant, cette “guerre” est devenue une course de vitesse.

Je croyais et espérais, naïvement, sincèrement, que nos gouvernements le comprendraient et réagiraient (par un confinement total, faute de mieux) dès avant Noël, au pire le lendemain.

Il est désormais trop tard pour éviter de nouveaux milliers de morts. Mais nous avons la certitude de “la cavalerie” qui va nous sauver, du “débarquement des alliés” : le vaccin. Tous les efforts du pays doivent être concentrés sur : vacciner.

Si 1/4 des Français·es étaient déjà vacciné·e·s, comme en Israël (plus les ~10% déjà touchés, ça ferait un bon tiers de vaccinés de facto), la transmission du variant ne serait pas plus rapide que ne l’était celle du premier virus ([3]).

Quand on arrivera à 50% de vaccinés, l’épidémie sera cassée[4].

Ce ne sont donc pas les ‘antivax’ qui freinent. Ils peuvent avoir des raisons. Pas de soucis. Il suffit de vacciner les ~50% de ‘provax’ pour arrêter l’épidémie – ce qui est le but commun, l’effet majeur cherché par tous, pro et anti.

Le discours “on regarde d’abord si on a vraiment le nouveau variant chez nous, en faisant plus d’analyses d’ARN, et on verra après”, c’est l’équivalent exact de “on va installer plus de thermomètres pour vérifier le réchauffement climatique, après on verra”.

Ça vaut 0.

La seule stratégie qui peut encore marcher, c’est : accélérer radicalement la vaccination. ET confiner pour ralentir radicalement le virus, c’est-à-dire gagner les quelques semaines nécessaires à la vaccination.

Confiner, vacciner.

Maintenant.

Notes

[1] Je me suis permis cette image qui me semble claire et pas nébuleuse. Toutefois, après Tchernobyl, les autorités n’avaient pas prétendu que le nuage s’arrêterait à la frontière. Elles ne prétendent pas non plus aujourd’hui que le variant anglais demanderait un visa. Elles disent, en revanche, qu’on attend de voir… Il n’y a rien à attendre.

[2] pour les enfants les plus jeunes, je crois qu’on ne sait pas trop

[3] estimation !

[4] Complément, 9 octobre 2021 : on pouvait affirmer ça à l’époque du variant anglais ; c’est devenu faux dès avril-mai avec le “variant indien” (“delta”), plus contagieux : désormais il faut une proportion de personnes vaccinées (ou ayant déjà été malades) bien plus élevée.