Ami·e·s qui pensez qu’on en fait trop contre la Covid-19, vous aurez un jour raison. Je souhaite que ce soit le plus vite possible.

La Covid tue de l’ordre de 1% des personnes que le virus atteint ; 1% de 7 milliards de Terriens, ce sont 70 millions de décès si l’épidémie se répand dans toute la population.

(En pratique, quand la majorité des Terriens auraient été touchés, l’épidémie ralentirait ; c’est l’idée d‘“immunité collective” ; donc le nombre de décès que les politiques menées essayent d’éviter, est plutôt de l’ordre de 40 millions, dont environ 400000 pour la France. Ces ordres de grandeur sont connus et malheureusement inchangés depuis le 13 février, voire le 25 janvier).

De mon point de vue, la priorité politique est d’essayer de sauver ces vies ; et le moyen le plus efficace de le faire est d’arrêter la contamination, ou de la ralentir très très fortement. Car, certes, on connaît à ce jour des moyens de traitement qui réduisent le risque de décès (une fois contaminé), d’un tiers ou des deux tiers peut-être ? Mais on connaît des moyens qui réduisent le nombre de contaminés d’un facteur 10 à 20, dans un pays comme le nôtre.

Le temps gagné en ralentissant la propagation peut être suffisant (j’espère) pour rendre la maladie plus bénigne :

  • soit en trouvant de nouveaux traitements plus efficaces,
  • soit en trouvant un vaccin,
  • soit parce que l’évolution naturelle du virus aura favorisé les souches plus contagieuses aux dépens de celles plus mortelles (ce qui est peut-être déjà un peu le cas, les scientifiques n’ont pas l’air unanimes là-dessus).

Il arrivera en tout cas un moment où la gravité de “laisser filer l’épidémie” aura suffisamment diminué… pour que l’humanité la laisse effectivement filer. À ce moment-là, tous ceux qui auparavant disaient “vraiment, on en fait trop pour ce virus” auront raison et tant mieux !