26 billets sur ce blog en 2018, un gros ralentissement… depuis l'été 2017.

Bon, je suis passé sur Twitter (plutôt que sur Facebook) et souvent sur le blog d'Engagés pour Argenteuil, qui a publié une 60aine de billets en 2018 tous auteurs confondus. Les comptes-rendus en direct des Conseils Municipaux continuent à être utiles : une 60aine de lecteurs le jour même, lundi dernier, et une 100aine le lendemain. Ça fait plaisir !

Mon engagement a surtout été argenteuillais cette année. Argenteuil, c'est une ville grande comme 4 arrondissements de Paris, riche de 110000 habitants et de 1500 ans d'histoire, fascinante aussi par sa géographie, entre l'eau et les montagnes, comme une petite Suisse, en moins riche hélas, à dix minutes de la capitale.

Cette année, je siégeais en indépendant au Conseil Municipal : plus moyen de se planquer derrière le groupe sur les sujets qu'on connaît mal ! Rien que se tenir un peu informé, pour émettre un vote sensé, c'est du travail. Pas tout à fait bénévole d'ailleurs : indemnisé 167 nets € par mois, c'est le bénéfice de siéger dans une ville de plus de 100000 habitants. Aux Conseils s'ajoutent les réunions :

  • de la commission des Finances, ectoplasmique ;
  • de la commission d'Appel d'Offres où j'arrive à venir deux fois sur trois : elle étudie avec grand soin qui sera retenu pour deux véhicules ou trois photocopieuses, pendant que les gros sujets (ordures ménagères, chauffage urbain, transports publics, parkings, ventes aux promoteurs, négociations d'emprunts…) lui échappent totalement ;
  • du comité de quartier Centre Ville où j'arrive à venir une fois sur deux - fort intéressant (mes excuses ici aux autres membres, si parfois, tout en les écoutant, je continue sur mon mac mon travail de la journée).

Le combat a continué contre le projet de bétonnage de l'île d'Argenteuil, projet de la Municipalité et du promoteur Fiminco. L'Huma a passé une tribune (merci aux camarades communistes) qui dit bien le sens de notre combat[1]. Nous avons apprécié le soutien de l'association ARBRES pour défendre ce patrimoine. Le projet semblait au ralenti depuis février 2018, et le comité Jean Vilar ne se réunit plus que tous les 15 jours. Dans la discrétion des procédures juridiques, il y a tout de même eu du travail : 3 réponses successives à faire aux arguments des avocats de la Ville et de Fiminco, selon lesquels cette opération purement privée ne relève pas du tribunal administratif :-)

En plus chaleureux que les "mémoires" au tribunal, nous préparons depuis juin 2018 les municipales 2020 avec un groupe aussi divers que dynamique, "Argenteuil en commun". Il commence à réveiller la ville !

La politique nationale ? Je la vis dans cette petite France qu'est Argenteuil. Avec Jean Lassalle, la politique nationale et la politique locale ne font qu'une, ou presque : c'est la même vie des mêmes citoyen·ne·s. Le projet présidentiel de Jean, à cent lieues des abstractions macro-économiques, était composé d'initiatives pratiques, de mobilisations concrètes de personnes et institutions réelles. Comme l'est la politique locale (normalement - s'il n'y avait pas la bureaucratie procédurière et improductive du Grand Paris, par exemple).

Mais l'automne 2018 a vu le renouveau de la vie politique nationale, sous l'impulsion de Priscillia Ludosky et des "gilets jaunes". Avec des dégâts. Mais je ne prétendrai pas en être étonné ; pour les vainqueurs de 2017, la fête est finie :

Soit la nouvelle majorité, et le gouvernement, changent énormément de choses, y compris et surtout sur des sujets autres que ceux qui clivent gauche et droite (par exemple : faire la guerre aux lobbys du Grand Paris et des big pharma, rétablir le service national, instaurer la proportionnelle aux législatives, passer à une action étrangère et militaire sensée et efficace contre l'EI et al Qaïda, restaurer la capacité de décision et d'action des communes face aux technocraties, mettre fin à l'emprise des multinationales sur la politique commerciale, etc.)… : alors, le clivage s'estompera, le pays se transformera, et, accessoirement, la majorité trouvera dans ce mouvement sa cohésion.

C'est ce que j'écrivais à l'automne 2017. Rien de tout cela n'est arrivé, et pire : rien ne donne l'espoir que cela arrive. Sous ce gouvernement.

Le combat ne fait que commencer. 2019, année d'espoir !

Lassalle_restau_basque.jpg

Une photo de 2017 mais avec une ambiance de voeux qui fait bien l'affaire !

Notes

[1] Malheureusement réservée aux abonnés pour la majorité de son texte.