bois.jpgJ'ai eu de l'inspiration samedi soir, pour mon footing dans les montagnes du Parisis : j'ai commencé la boucle par le côté le plus doux, col de l'Ermitage et route stratégique. Comme ça j'ai pu accélérer au fur et à mesure, j'ai été faire deux tours du Fort de Cormeilles à bloc (le sentier de ronde est idéal pour ça, on surfe sur la vague), j'ai continué sur la route de crête jusqu'à faire 35 minutes, en gros un petit 10-bornes. Et j'ai pris le pouls : 196. Et même pas mal, pas un aïe ni un pschitt du côté du coeur.

Ça alors. Depuis 7 ans que j'ai repris la course, je n'avais jamais dépassé 180. Je m'étais fait une raison : tu vieillis, mon vieux. C'est la règle des "220-âge", à 50 ans ce sera 170 et tu ne pourras plus courir décemment que le semi, à 60 ans 160 et il ne restera que le marathon.

196. Je le reprends 2 minutes de footing après[1] : 150. Et au bout de 5 minutes : encore 150.

Ou alors il y a erreur de mesure, ou alors, j'avais des réserves que je ne soupçonnais pas.

Dimanche 18, le championnat de France, je finis en un temps médiocre (un peu moins bien que la barre de qualification), épuisé, et sans doute pas à plus de 180.

Alors qu'est-ce qui se passe ? Peut-être qu'en compétition, je m'épuise à me surveiller, à surveiller les autres, à me situer, à calculer, à douter.

Peut-être qu'en courant tout simplement, juste à fond, en "faisant sa course" etpicétou, on se fatigue moins et on va plus loin.

Apparemment, il y avait un truc : Excel. J'avais passé toute la journée à me battre contre d'énormes feuilles et calculs Excel à restructurer. Je devais avoir un "influx" à 440 volts à claquer sur les routes. Je ne sais pas si Excel est une méthode d'entraînement durable. En tout cas, pour assurer, j'ai remis une couche de 30 bonnes minutes.

Les barres de qualif n'ont qu'à bien se tenir !

Notes

[1] non, je ne mets plus le cardio, je ne sais même pas où je l'ai rangé