J'ai bien dîné, merci, dans un bien bon restau italien près de la rue du Congrès (Bruxelles) pendant que tombait la neige à gros flocons. Autour de 126 internautes sont passés depuis ce matin sur ce blog où rien n'était paru depuis lundi, sauf la barre diigo (que je ne sais toujours pas rapatrier vers facebook). L'internaute de 20h46 avait tapé sur google "développement faim inégalités chiffres FAO 2009" et était arrivé . Ça me rappelle un projet de billet qui dort depuis un an.

Ça s'appellerait "Après le protectionnisme et le libre-échange".

Ça dirait en substance : §$ù&ç%€£# aux §(^¨=/&@ de §(^¨=/&@ de pseudo-beaux-esprits qui nous serinent que "rien ne serait pire que le protectionnisme", ceux pour qui l'éternelle loi des avantages comparatifs fait du libre-échange mondial la pierre angulaire, la bible, le dogme, l'alpha, l'oméga et l'éden de la démocratie et du progrès réunis.

Ça dirait en substance : §$ù&ç%€£# aux §(^¨=/&@ de §(^¨=/&@ de pseudo-esprits-libres selon qui l'évident désastre de la mondialisation devrait enfin casser la m… que nous avons dans les yeux et les oreilles, et obliger nos décideurs à souscrire au bon sens populaire unanime : le protectionnisme européen par les bonnes vieilles taxes de douane[1].

Ce billet, il refonderait en trois coups de cuillère à pot la compréhension du commerce mondial.

Il rappellerait que quand un pays nous vend la même chose moins cher, ça veut dire que nous lui payons moins, ou encore, que nous pouvons en avoir plus pour le même prix, ou encore, que nous pouvons faire autre chose avec l'argent qui nous reste.

Que le plus spoliateur pour nos bourses et le plus anti-économique, ce sont les "champions nationaux" qui prélèvent un impôt exorbitant sur leur pré carré (c'est-à-dire sur nous) pour mieux le dilapider en expéditions exotiques foireuses.

Que notre monnaie vaut ce que vaut, aux yeux du reste du monde, notre territoire et ce qu'on peut en acheter. La marque L'Orée-Halle, le ski à Courchevel et le charme de nos routes de campagne. À quoi s'ajoutent la qualité de fabrication allemande, la dette hispano-helléno-hexagonale et le tacite pacte d'instabilité.

Que très bientôt, à la sortie de la nappe de brouillard, on saura qui a le pouvoir dans ce monde : l'Usine unique ? le champ de pétrole ? la bombe ? le marché financier ? le contrôle d'internet ? le scintillement paisible de la Tour Eiffel ? Combien vaut le pouvoir de chacun d'entre eux.

Il montrerait, ce billet, la seule stratégie gagnante pour une région comme l'Ile-de-France dans la mondialisation, quelque part entre ce qu'Alain Dolium appelle "capitalisme social" et ce que Corinne Lepage appelle "l'économie verte".

Ça serait hyper-simple, et sûrement c'est pour ça que ce billet ne sort pas. Flûte.

En attendant, comme l'a dit Alain Dolium, on a besoin de solutions rapidement pour les transports, pas de mégas-plans-futuristes-sans-un-rond-pour-les-payer. Et pour la ligne 13, c'est très simple : renoncer au grand projet de nouvelle ligne de 6 km votée par M. Huchon et le STIF, et raccorder rapidement la ligne 14 à la branche "Asnières-Gennevilliers" de la 13. Et qu'on n'en parle plus.

Notes

[1] Vous l'avez noté : tel Florent Brunel, j'ai le courage insensé de taire les noms de ces grands esprits concurrents. Même pas peur.