Yann Savidan a lancé et Dany / Fanal Safran me transmet une chaîne bien simple : "Et si tu ne bloguais plus, tu ferais quoi ?"

Ah bah ! je ferais des vacances à ceux qui arrivent ici par erreur et se disent "oh quelle barbe !" (un peu comme moi quand j'ouvre, par erreur, certains journaux sérieux à la page Tribune ou Editos).

Ou bien, je ferais la pause en essayant de penser à autre chose que la politique, comme au printemps 2008 quand mon précédent blog a crashé.

Probablement, hélas, je lirais internet, je surferais de blog et blog et de média politique pour commenter : je crois mes comms meilleurs que mes billets (car la critique est facile, l'art est difficile).

Ce qui me ferait arrêter ? La certitude que, pour rendre le monde un poil meilleur, il y a mieux à faire ailleurs.

Ce qui me ferait continuer ? Une sorte de doute positif, constructif, celui que j'exprimais il y a quatre ans chez versac :

La brièveté du format (blog) autorise l'ellipse, l'à-peu-près, et libère ainsi l'imagination. Elle donne une chance de marquer "en première intention".

Oui mais l'audience, nécessaire à l'impact, disent les uns ? Oui mais la validation par un collectif reconnu, nécessaire pour faire science, disent les autres ? Je n'en sais rien.

Bloguer c'est donner des coups de pioche dans notre représentation collective du monde, jusqu'à trouver un trésor, peut être sans le savoir comme le prince Sérendib.

Cette technique de corsaire sera peut-être, pour éclairer 2007-2012, plus efficace que les armadas analytiques et papivores qui se constituent à ma droite et à ma gauche.

Reparlons-en donc en 2013, pour ce qui me concerne !

Et d'ici là je transmets la question à Okan, Cédric, l'abeille, Edgar et (qui sait ?) Corinne. Et j'allais oublier Jean-François.