La toile démocrate et les mails ploient sous le poids des lamentations, reproches et yavaiquàs (aux quelques courtisans près, qui promettraient de tout changer, à commencer par les programmes télé, pour que rien ne change)[1]. Même si, à l'inverse, quelques éditorialistes nuancent pour une fois leur anti-bayrouisme, par saine prudence et vague sentiment que le balancier est parti un peu loin.

C'est l'injustice habituelle des lendemains d'élection - un chiffre unique résume les bons et les mauvais côtés de la campagne, masquant les failles s'il est bon, oubliant les réussites s'il est mauvais.

Il y a eu beaucoup de très bonnes choses dans cette campagne.

Le livre "Abus de pouvoir" est remarquable, poli avec un soin que je dois avouer n'avoir pas prévu ...!

Le plan media qui l'accompagnait, jusqu'au rafraîchissement des peintures de l'appartement de François Bayrou, était un modèle du genre.

Les candidats têtes de liste étaient des personnes de grande valeur, y compris plusieurs as des médias.

Les différents livres qu'ils (et elles) ont publiés ont totalement prémuni nos listes contre le reproche banal de manquer d'idées.

Le Parti Democrate a été le premier à proposer un candidat contre M. Barroso, et M. Verhofstadt était un excellent candidat.

Les 12 engagements étaient de bonne facture. Mes camarades à Argenteuil ont accueili ce tract avec soulagement.

J'imagine que le parti va réagir très rapidement pour combler les failles qui lui sont reprochées, et reconcentrer sur la mission que lui ont fixée ses fondateurs, dans son "objet" statutaire (démocratie et développement durable) ; je formule le voeu que, quels que soient les changements, la structure future du "MoDem 2.0" permette aussi de reproduire les réussites de cette campagne 2009 !

Notes

[1] Je bénéficie même de citations déformées et autres commentaires coupés chez Dr No...